L’Algérie vient d’obtenir une avancée majeure dans le dossier stratégique de la pêche au thon rouge, en récupérant sa part historique au sein de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT). La Direction générale de la pêche et de l’aquaculture (DGPA) a annoncé dimanche une augmentation significative de 437 tonnes par an, portant le quota algérien à 2.460 tonnes, soit près de 5,10 % du total mondial. Ce résultat intervient à l’issue des travaux de la 29ᵉ session ordinaire de l’ICCAT, organisée à Séville du 17 au 24 novembre. Le nouveau plan de répartition des quotas 2026-2028, adopté à cette occasion, marque la fin d’une longue période d’injustice pour l’Algérie, dont la part avait été réduite à 1 % en 2010 à la suite de l’absence de sa délégation.
La DGPA souligne que cette avancée est le fruit d’intenses négociations menées par la délégation algérienne, sous la supervision du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, particulièrement impliqué dans le suivi du dossier. Malgré une forte concurrence entre les pays membres et l’arrivée de nouveaux adhérents revendiquant des parts, l’Algérie a réussi à inscrire dans la recommandation finale un engagement à réexaminer son cas en 2028, en vue d’un éventuel complément compensatoire. La session a également reconduit Amar Ouchelli, représentant algérien auprès de l’ICCAT, à la présidence du 4ᵉ sous-comité, consacrant la crédibilité et la compétence de l’Algérie au sein de l’organisation. Cette récupération de quota constitue un levier essentiel pour la sécurité alimentaire nationale et ouvre de meilleures perspectives économiques, le thon rouge restant l’un des produits les plus prisés sur les marchés internationaux.
R.N
