La défense de l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro a demandé vendredi à la justice qu’il purge chez lui la peine de 27 ans de prison à laquelle il a été condamné pour tentative de coup d’Etat, en invoquant ses problèmes de santé.
M. Bolsonaro, 70 ans, est assigné à résidence depuis août et est menacé d’une incarcération imminente.
Selon la requête adressée par ses avocats à la Cour suprême, une telle incarcération « aura de graves conséquences et représente un risque pour sa vie ».
Pour la défense, lui accorder de purger sa peine à domicile serait une mesure à « caractère humanitaire ».
L’ex-président d’extrême droite (2019-2022) souffre notamment de séquelles d’un coup de couteau reçu à l’abdomen en 2018, et a été diagnostiqué en septembre d’un cancer de la peau.
La Cour suprême a formellement rejeté à la mi-novembre l’appel interjeté par M.
Bolsonaro de sa condamnation.
Mais sa défense a encore la possibilité de déposer des recours supplémentaires jusqu’en début de semaine.
Elle a d’ores et déjà fait savoir vendredi qu’elle allait « déposer les recours appropriés ».
L’ancien chef de l’Etat a été déclaré coupable en septembre d’avoir été le chef d’une « organisation criminelle » ayant conspiré pour assurer son « maintien autoritaire au pouvoir » après la victoire de son rival de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, lors du scrutin d’octobre 2022.
Selon le parquet, ce complot prévoyait l’assassinat de Lula et d’un juge de la Cour suprême chargé de l’affaire, Alexandre de Moraes.
Mais il a échoué, faute de soutien de hauts responsables militaires.
