Dans la dynamique de transformation profonde engagée par les pouvoirs publics, le secteur de la communication poursuit sa modernisation à travers un ensemble d’initiatives et de réformes qui redessinent progressivement le paysage médiatique national. Pour le ministre de la Communication, M. Bouamama, l’arsenal juridique mis en place ces dernières années ouvre désormais la voie à une presse plus structurée, plus transparente et mieux accompagnée, tout en assurant une régulation adaptée aux enjeux contemporains. L’un des points essentiels de cette refonte concerne l’accès des médias nationaux au Fonds d’aide à la presse, un mécanisme relancé afin de soutenir les entreprises médiatiques dans leur développement et leur adaptation à un environnement en mutation rapide.
Il s’agit non seulement d’un appui financier, mais aussi d’un instrument stratégique destiné à renforcer la viabilité économique des rédactions et à encourager la professionnalisation du secteur. Le ministre souligne également qu’une nouvelle étape sera franchie dès l’année prochaine avec la finalisation du dispositif juridique encadrant les activités de sondage. Ce chantier, particulièrement attendu, vise à assurer la crédibilité et la transparence des enquêtes d’opinion, afin qu’elles deviennent un outil fiable d’aide à la décision publique. En parallèle, la régulation des activités publicitaires sera renforcée dans l’objectif de protéger le consommateur, d’encadrer les pratiques commerciales et de garantir une concurrence saine entre les acteurs du marché. M. Bouamama a, en outre, évoqué la proposition de révision de la valeur financière du Prix du président de la République du journaliste professionnel.
Cette révision, qui concernera également les conditions d’attribution du prix, ambitionne de rehausser le prestige de cette distinction et de valoriser davantage l’excellence journalistique nationale. Elle s’inscrit dans une volonté plus large de reconnaître le rôle central de la presse dans la vie démocratique, tout en encourageant l’innovation éditoriale et l’engagement citoyen. Sur le plan institutionnel, l’Agence Algérie Presse Service (APS) poursuit elle aussi sa transformation. Le ministre a mis en avant deux projets majeurs : le renforcement de la cybersécurité, devenu un impératif face aux risques croissants dans l’univers numérique, et l’avancement de la nouvelle cité médiatique « Dzair Media City ». Cette dernière, actuellement en cours de réalisation, constitue l’un des projets les plus ambitieux du secteur. Placée sous la supervision directe du Premier ministre et menée en coordination avec plusieurs départements ministériels, elle répond aux orientations du président de la République visant à créer un pôle médiatique moderne, technologique et capable d’accompagner les mutations du monde de l’information.
Parallèlement à ces efforts internes, la coopération internationale occupe une place importante dans la stratégie du ministère de la Communication. M. Bouamama rappelle, à ce titre, la volonté de diversifier les partenariats avec les pays arabes et africains, notamment à travers l’actualisation d’accords existants et la conclusion de nouveaux cadres de collaboration. Ces démarches s’ajoutent à l’ouverture vers d’autres partenaires étrangers, particulièrement dans les domaines de la formation, de l’échange d’expertises et du transfert de compétences, autant d’éléments indispensables pour renforcer le professionnalisme des acteurs médiatiques nationaux. L’ensemble de ces actions reflète une ambition claire : hisser le secteur de la communication à un niveau conforme aux standards internationaux, tout en préservant les spécificités nationales et en consolidant le rôle de la presse dans l’édification d’une société démocratique, informée et résolument tournée vers l’avenir. À travers cette dynamique, l’Algérie affirme sa volonté de bâtir un environnement médiatique robuste, pluraliste et pleinement adapté aux défis du monde moderne.
R.N
