À Doha, capitale énergétique du Golfe, le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a tenu des discussions stratégiques avec le secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), Mohamed Hamel. Une rencontre d’une grande portée, tenue à la veille de la 27e Réunion ministérielle du Forum, qui vise à repenser les équilibres du marché gazier mondial dans un contexte géopolitique instable et en constante mutation. Les échanges, auxquels ont également pris part l’ambassadeur d’Algérie au Qatar et plusieurs hauts responsables du secteur, ont porté sur les perspectives d’évolution du marché mondial du gaz, ainsi que sur les moyens d’adapter le Forum aux défis de la transition énergétique. Arkab a insisté sur la nécessité de consolider la coopération entre les pays producteurs et consommateurs afin d’assurer une meilleure transparence, de stabiliser les prix et de garantir la sécurité énergétique à long terme.
Le ministre a également mis en avant le rôle essentiel de l’Institut de recherche sur le gaz (GRI), basé à Alger, comme centre d’excellence pour la recherche et l’innovation dans le domaine gazier. Cet institut, fruit de la vision stratégique de l’Algérie, ambitionne de devenir un levier de développement technologique et scientifique, capable de renforcer la position du GECF comme référence mondiale en matière de savoir-faire énergétique. Mohamed Arkab a réaffirmé l’engagement total de l’Algérie à soutenir les initiatives du Forum et à jouer un rôle moteur dans l’élaboration de stratégies communes face à la volatilité des marchés. Pour lui, la stabilité du marché du gaz passe inévitablement par un dialogue constructif, une régulation concertée et une exploitation raisonnée des ressources naturelles. Le secrétaire général du GECF, Mohamed Hamel, a, de son côté, salué le rôle pionnier et constant de l’Algérie dans la défense des intérêts collectifs des pays exportateurs. Il a souligné la pertinence de ses contributions et la solidité de sa vision à long terme, rappelant que l’Algérie a toujours œuvré pour une coopération énergétique équilibrée et durable, notamment dans le cadre du GECF et de l’OPEP+. La 27e Réunion ministérielle, présidée par le ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Khalifa Rajab Abdulsadek, réunit à Doha les représentants de plus d’une vingtaine de pays producteurs et observateurs. Les débats portent sur les moyens de renforcer la sécurité des approvisionnements, d’anticiper les fluctuations de la demande et d’accompagner les mutations énergétiques mondiales, tout en préservant les intérêts économiques des États producteurs.
En marge de ces travaux, Arkab a également eu un entretien avec le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Paknejad, pour approfondir la coopération bilatérale dans le domaine pétrolier et gazier. Les deux responsables ont souligné la convergence de vues entre Alger et Téhéran sur la nécessité de défendre la souveraineté énergétique des pays du Sud et d’encourager le partage technologique. À Doha, l’Algérie continue ainsi de faire entendre une voix forte et respectée sur la scène énergétique mondiale. Par sa vision équilibrée, son expérience et son engagement pour un développement durable du secteur gazier, elle réaffirme sa place de pilier dans la géopolitique du gaz et de partenaire stratégique incontournable au sein du GECF.
ABED MEGHIT

 
			 
			 
		 
		 
		