Nucléaire iranien : Un retour des sanctions de l’ONU acterait « la fin » du rôle des Européens, avertit l’Iran

dknews
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Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi, a réaffirmé l’opposition de l’Iran à toute interdiction d’enrichir de l’uranium dans un éventuel accord pour encadrer son programme nucléaire.

L’Iran a mis en garde, samedi 12 juillet, contre un retour de sanctions des Nations unies (ONU) visant son programme nucléaire qui acterait, selon Téhéran, « la fin » du rôle des Européens dans le dossier du nucléaire.
Une clause prévue dans l’accord sur le nucléaire de 2015conclu avec l’Iran – dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni sont parties avec la Chine et la Russie – permet de rétablir des sanctions onusiennes contre Téhéran en cas de manquement à ses engagements. Si cette mesure était adoptée, cela « signifierait la fin du rôle de l’Europe dans le dossier du nucléaire iranien », a affirmé le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi. Mr Abbas Araghtchi, a réaffirmé l’opposition de l’Iran à toute interdiction d’enrichir de l’uranium dans un éventuel accord pour encadrer son programme nucléaire. « Nous n’accepterons aucun accord qui ne comprendra pas un droit à l’enrichissement » d’uranium, a déclaré M. Araghtchi. L’Iran considère cette exigence des Etats-Unis comme une ligne rouge, affirmant en avoir le droit en vertu du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont il est signataire.

Dans la foulée, M. Araghtchi a déclaré que la coopération entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) allait prendre « une nouvelle forme », moins de trois semaines après des frappes israéliennes et américaines sur des installations nucléaires iraniennes. Il n’a cependant pas donné davantage de détails. L’Iran, qui tient en partie responsable l’AIEA de ces bombardements, a officiellement suspendu début juillet toute coopération avec l’agence onusienne, après un vote d’une loi au Parle. M. Araghtchi a toutefois tenu à rappeler que son pays restait attaché à une solution diplomatique sur la question du nucléaire. « La République islamique d’Iran reste disposée à instaurer cette confiance par la diplomatie mais, avant cela, nos homologues doivent nous convaincre qu’ils souhaitent la diplomatie et non que cette dernière ne serve à masquer d’autres objectifs », a-t-il dit.
L’Iran a aussi tenu a rappelé qu’en cas de reprise des négociations sur son programme nucléaire, celles-ci ne concerneraient pas ses « capacités militaires », notamment balistiques. L’Iran « maintiendra ses capacités, notamment militaires, en toutes circonstances », a déclaré le chef de la diplomatie, ajoutant que « ces capacités ne feront l’objet d’aucune négociation ».

Les missiles iraniens, qui ont la capacité technique d’atteindre le territoire israélien, sont perçus comme une menace pour la sécurité d’Israël, allié des Etats-Unis. L’Iran a par ailleurs annoncé étudier les détails en vue d’une éventuelle reprise des pourparlers sur son programme nucléaire avec les Etats-Unis. « Nous examinons le calendrier, le lieu, la forme, le contenu et les garanties requises » par l’Iran pour d’éventuelles négociations, a déclaré M. Araghtchi.

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