Conflit en RDC : le président togolais nouveau médiateur de l’UA

dknews
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Le président togolais Faure Gnassingbé a accepté d’être le nouveau médiateur de l’Union africaine (UA) dans le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé dimanche le gouvernement togolais. M. Gnassingbé succédera ainsi au chef de l’Etat angolais Joao Lourenço, qui a renoncé le mois dernier à ce rôle qu’il occupait depuis 2022, pour se concentrer sur sa mission comme président en exercice de l’UA.
Une guerre oppose depuis plusieurs années l’armée congolaise au groupe rebelle M23 qui a notamment conquis ces derniers mois les deux grandes villes de Goma et Bukavu dans l’est congolais à la faveur d’une offensive éclair. Dimanche, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a partagé un communiqué de l’UA indiquant que M. Gnassingbé avait été nommé « médiateur de l’Union africaine entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda dans la crise dans l’est de la République démocratique du Congo ».
M. Dussey a remercié l’UA et ses pays membres « pour la confiance exprimée à l’égard du président Faure Essozimna Gnassingbé », assurant que ce dernier « contribuera activement à la recherche d’une paix durable, à la réconciliation et à la stabilité dans la région des Grands Lacs ».
Depuis fin 2021, une demi-douzaine de trêves et cessez-le-feu ont été décrétés dans l’est de la RDC, avant d’être rapidement rompus.

RDCongo : plus de 52 morts lors d’affrontements à Goma

Au moins 52 personnes ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi lors de violents affrontements entre les rebelles du groupe M23 et des miliciens pro-gouvernementaux appelés « Wazalendo », à Goma et ses environs, chef-lieu du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont rapporté des médias, citant un source officielle.
Des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues dans les quartiers ouest de cette ville d’environ deux millions d’habitants, tombée sous le contrôle du M23 depuis la fin du mois de janvier dernier.
Dans un communiqué publié dimanche, le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani, a fait état d’une attaque « organisée et simulée » par le M23/AFC contre des civils, entraînant la mort de 52 personnes.
Cette nouvelle flambée de violence intervient alors que des pourparlers de paix sont en cours à Doha, sous médiation du Qatar.
Le gouvernement congolais maintient que tout processus de paix passe d’abord par le retrait des rebelles des zones occupées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Pour rappel, le Mouvement du 23 Mars (M23) a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise.
Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les Casques bleus de la Monusco.
Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s’emparant de plusieurs localités dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dont les villes de Goma et de Bukavu.

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