Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a appelé lundi à une « action urgente » pour sauver l’année scolaire de milliers d’enfants alors que la violence et les déplacements augmentent dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Le système éducatif dans l’est de la RDC était déjà soumis à une énorme pression avant même la récente escalade du conflit, en partie à cause du grand nombre de personnes déplacées », a indiqué l’UNICEF dans un communiqué de presse.
L’agence onusienne a expliqué que « plus de 6,5 millions de personnes, dont 2,6 millions d’enfants, sont actuellement déplacées dans la région ».
Selon l’ONU, le conflit violent qui a éclaté depuis le début de cette année « a provoqué la fermeture de plus de 2500 écoles et lieux d’apprentissage au Nord et au Sud-Kivu, y compris dans les camps de déplacés ».
Aussi, ajoute la source, « la fermeture, la dégradation, la destruction ou la transformation des écoles en abris ont privé 795.000 enfants d’éducation.
Plus de 1,6 million d’enfants dans l’est de la RDC ne sont désormais plus scolarisés ».
« Les enfants sont dans une situation désespérée », a déclaré Jean-François Bas, représentant par intérim de l’UNICEF en RDC.
« Ils ont besoin d’éducation et des systèmes de soutien qu’elle offre pour maintenir un sentiment de normalité et pour se relever et reconstruire après ce conflit », a-t-il souligné.
Dans le cadre de son appel humanitaire global, l’UNICEF recherche 52 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents en matière d’éducation de 480.000 enfants.
Conflit en RD Congo : Le PAM appelle au respect du droit international humanitaire
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a appelé lundi toutes les parties impliquées dans le conflit en République démocratique du Congo (RDC) à respecter le droit international humanitaire à la suite d’un acte de pillage de ses entrepôts de nouriture au Sud-Kivu.
Dans un communiqué publié à Genève, le PAM a fermement condamné cet incident qui « survient à un moment où la crise alimentaire s’aggrave dans l’est de la RDC, où la violence continue a forcé des milliers de personnes à fuir leurs foyers et a gravement affecté les chaînes d’approvisionnement alimentaire ».
Le PAM a souligné, en outre, l’urgence de « rétablir la stabilité dans les zones touchées afin que les travailleurs humanitaires puissent atteindre en toute sécurité les personnes dans le besoin ».
Il a appelé dans ce contexte « toutes les parties impliquées dans le conflit en cours en RDC à respecter le droit international humanitaire ».
« Cela comprend la protection des civils, les travailleurs humanitaires et les ressources humanitaires pour garantir que l’aide vitale parvienne à ceux qui en ont besoin », a-t-il précisé.
L’organisation onusienne a également déclaré que les attaques contre l’aide humanitaire « mettent directement en danger la vie de millions de personnes qui dépendent de cette aide pour survivre », appelant la communauté internationale à « apporter un soutien urgent pour rétablir les opérations humanitaires et prévenir de nouvelles souffrances dans l’une des zones d’insécurité alimentaire les plus vulnérables au monde ».