Soudan : Le règlement du conflit n’est possible que si les FSR déposent les armes

dknews
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Le ministre soudanais de la Justice, Abdullah Dirif, a déclaré que son gouvernement était prêt à engager un dialogue politique pour mettre fin au conflit qui ravage son pays, affirmant que « le règlement n’est possible que si les Forces de soutien rapide (FSR) déposent les armes, se retirent des grandes villes et rendent le contrôle sécuritaire aux autorités de l’Etat ».
Intervenant dimanche lors d’un panel de discussion au Doha Forum 2025, Dirif a affirmé qu' »aucun progrès vers la paix n’est envisageable tant que les FSR occupent des zones urbaines et disposent d’armes lourdes ».
« Comment pouvons-nous discuter de paix et de vérité alors qu’il y a des armes entre les mains de criminels et de terroristes? », a-t-il lancé.
Présentant les conditions posées par Khartoum pour un cessez-le-feu et des négociations politiques, le ministre a déclaré que « les FSR doivent accepter de remettre leurs armes dans des zones précises, quitter toutes ces villes, et laisser la police reprendre le contrôle ».

Il a ajouté que « le gouvernement reste ouvert aux médiations régionales et internationales ».
« La dernière initiative que nous avons signée était la Déclaration de Djeddah. Mais cette milice n’a pas respecté ce sur quoi nous nous étions mis d’accord », a-t-il affirmé.
En mai 2023, l’armée soudanaise et les FSR avaient conclu à Djeddah un accord visant à protéger les civils, sous médiation des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite.
Le 26 octobre dernier, les FSR ont pris le contrôle d’El-Fasher, capitale de l’Etat du Darfour-Nord, et ont commis des massacres contre les civils, entraînant le déplacement de plus de 40 000 personnes, selon des rapports locaux et internationaux.
En cours depuis avril 2023, le conflit au Soudan a fait des milliers de morts et des millions de déplacés.

L’attaque contre une école et un hôpital a fait 114 morts

Des frappes de drones menées par les Forces de soutien rapide (FSR), le 4 décembre, contre un hôpital et une école maternelle de Kalogi, dans le sud du pays, ont fait 114 morts dont 63 enfants, a annoncé lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), citant un nouveau bilan.
« Des frappes répétées dans l’Etat du Kordofan du Sud, au Soudan, ont touché une école maternelle et, à au moins trois reprises, l’hôpital rural de Kalogi, situé à proximité.
Le bilan s’élève à 114 morts, dont 63 enfants, et 35 blessés », a annoncé sur les réseaux sociaux le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, citant une estimation du système de l’OMS de surveillance des attaques contre les soins de santé.
Le chef de l’unité administrative de Kalogi, Essam al-Din al-Sayed, a annoncé dimanche que trois frappes avaient touché le 4 décembre « une école maternelle, puis un hôpital », puis « des personnes qui tentaient de secourir les enfants », dans cette ville du Kordofan du Sud contrôlée par l’armée soudanaise.
Ce responsable local avait alors imputé l’attaque aux FSR, en guerre avec l’armée depuis avril 2023, et à leurs alliés du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord.
Dimanche, l’Union africaine avait fait état de plus de 100 morts. Depuis avril 2023, les combats entre les FSR er l’armée soudanaise ont fait des dizaines de milliers de morts, forcé le déplacement de 12 millions de personnes et plongé le pays dans la plus grande crise humanitaire au monde, selon l’ONU.

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