Au moins 20 personnes sont mortes depuis mardi dans deux incidents intercommunautaires dans une province de l’est du Tchad, ont indiqué lundi des sources parlementaires et locales.
Dans un communiqué, des parlementaires de la province du Ouaddaï, « condamnent avec force ces actes odieux » et appellent les autorités à « multiplier les efforts pour assurer la sécurité des paisibles citoyens ».
Les élus annoncent un bilan « de 20 morts et 16 blessés ».
Le délégué du gouvernement dans la province, Ismaël Yamouda Djorbo, qui s’est rendu sur les lieux, a employé publiquement le terme de « terrorisme » pour qualifier les faits.
En revanche, il n’a donné aucun bilan.
Selon une source locale, citée par des médias, ces violences se sont déclenchées après le vol mardi de la moto d’un membre de la communauté ouaddaïenne par deux jeunes de celle des Zaghawa armés.
Une violente altercation armée a suivi et huit personnes ont perdu la vie dont les deux voleurs de la moto, selon la même source.
Le conflit qui oppose les deux communautés s’est intensifié samedi lorsque qu’au moins 12 Ouaddaïens ont été tués au cours d’une attaque menée par les Zaghawa.
Depuis plusieurs dizaines d’années, l’est du Tchad, zone de transhumance et région stratégique à la frontière avec le Soudan, est en proie à des conflits entre différentes communautés: d’un côté les agriculteurs, et de l’autre, les éleveurs.
Des affrontements meurtriers s’étaient déjà produits en novembre 2018, quand une dizaine de personnes avaient été tuées à une soixantaine de kilomètres d’Abéché, capitale du Ouaddaï.
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