Une enquête a été ouverte en Bolivie contre l’ancien président Evo Morales, après la plainte déposée par le gouvernement pour « terrorisme » et sept autres infractions pénales liées aux blocages de routes dans le pays, a annoncé lundi le ministère public.
« Il a été décidé d’accepter cette plainte » et « cela implique l’ouverture d’une enquête », a déclaré le procureur général de Bolivie, Roger Mariaca, lors d’une conférence de presse.
Le gouvernement a porté plainte jeudi dernier contre Evo Morales pour terrorisme, mais aussi incitation à commettre des délits ou encore atteinte à la sécurité des services publics.
Depuis le 2 juin, les partisans d’Evo Morales bloquent des axes routiers, notamment dans le département de Cochabamba, son fief politique dans le centre du pays.
L’autorité nationale des routes faisait état lundi de 28 points de blocage.
Les manifestants réclament la démission du président Luis Arce, qu’ils accusent d’être responsable de la profonde crise économique que traverse le pays et d’avoir manipulé le pouvoir judiciaire et le corps électoral pour exclure M.Morales de la présidentielle du 17 août prochain.
Pour le gouvernement, ces barrages visent à empêcher l’élection présidentielle et forcer une candidature de M.Morales, qui a gouverné à trois reprises entre 2006 et 2019 et que la justice a déclaré inéligible pour avoir dépassé le nombre autorisé de réélections.
Evo Morales vit retranché sous la protection de ses partisans dans son fief du centre du pays, dont il n’a pu sortir depuis sept mois, étant visé par un mandat d’arrêt.
Bolivie : le parquet ouvre une enquête pour « terrorisme » contre Evo Morales (ministère public)

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