L’ONU : Guterres lance un appel pressant : « Le système humanitaire est à sec, nous devons agir maintenant »

dknews
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Au siège des Nations unies à New York, Antonio Guterres a lancé un avertissement solennel aux États membres, les exhortant à renforcer leur contribution au Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF).
Face à une multiplication des crises et à une année marquée par une baisse historique des financements humanitaires, le secrétaire général a insisté sur l’urgence de sauver un instrument qu’il qualifie de « vital » pour des millions de personnes.
Devant les participants à la réunion de haut niveau consacrée aux promesses de dons pour 2026, Guterres a rappelé que le CERF avait, depuis 2006, distribué près de dix milliards de dollars pour répondre à des crises dans plus de cent pays, en coordination avec une vingtaine d’agences onusiennes et des centaines de partenaires.
Rien qu’en 2025, le fonds a mobilisé 110 millions de dollars pour les situations les plus négligées, notamment en Afghanistan, en Somalie, à Gaza ou encore au Soudan, tout en soutenant les pays menacés par l’ouragan Melissa.
Mais malgré son efficacité reconnue, le CERF traverse sa période la plus critique : les contributions attendues cette année devraient atteindre leur plus bas niveau depuis 2015.
« On nous demande de faire de plus en plus avec de moins en moins », a déploré Guterres, appelant les États membres à respecter l’objectif d’un milliard de dollars fixé par l’Assemblée générale et à garantir la prévisibilité du financement humanitaire pour les prochaines années.
Le secrétaire général a insisté sur le rôle irremplaçable du CERF, qui permet de débloquer rapidement des fonds dès qu’une crise éclate, souvent avant même que l’ampleur des besoins ne soit pleinement connue.
Il a rappelé qu’en créant ce mécanisme il y a vingt ans, la communauté internationale avait pris un engagement clair : aucune population ne doit être laissée sans aide lors d’une catastrophe.
Face aux exigences croissantes d’un monde instable, Guterres appelle désormais à une solidarité accrue, condition indispensable pour préserver les vies les plus vulnérables et maintenir la capacité de réaction du système humanitaire mondial.
R. I.

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