Le commerce mondial s’apprête à franchir un seuil inédit en 2025, selon les projections publiées mardi par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
L’organisation anticipe un volume global dépassant les 35.000 milliards de dollars, soit une progression estimée à près de 7 % par rapport à l’année précédente.
Cette dynamique résulte de la croissance simultanée du commerce des biens » environ 1.500 milliards de dollars supplémentaires » et de celui des services, évalué à une hausse de 750 milliards.
Toutefois, la Cnuced tempère cet optimisme en alertant sur un essoufflement probable dès 2026.
L’augmentation de la dette mondiale, la persistance des tensions économiques, la hausse des coûts logistiques ainsi que les incertitudes géopolitiques constituent autant de facteurs susceptibles de freiner l’élan actuel.
Malgré ces nuages, plusieurs régions du monde affichent une résistance notable.
Les pays en développement, en particulier, enregistrent une croissance de près de 8 % entre le dernier trimestre 2024 et le troisième trimestre 2025, dépassant la moyenne mondiale.
L’Asie de l’Est se distingue, avec des exportations en progression de 9 %, suivie par l’Amérique du Sud (7 %), puis l’Europe et l’Afrique, chacun autour de 6 %.
L’Amérique du Nord ferme la marche avec une hausse modérée de 2 %.
Cette tendance met en évidence un rééquilibrage progressif du commerce mondial, au profit des régions émergentes.
Les experts estiment néanmoins que 2026 pourrait constituer une année charnière, marquée par des ajustements nécessaires pour préserver la stabilité des échanges internationaux.
Le rapport appelle les États à renforcer la coopération multilatérale afin de soutenir un système commercial déjà soumis à de fortes pressions structurelles.
R.E
