Le pôle universitaire d’Ouled Farès, relevant de l’université Hassiba Ben Bouali de Chlef, a abrité un colloque national consacré à la durabilité culturelle et à la valorisation du patrimoine local, réunissant un large éventail d’enseignants, chercheurs et passionnés de culture venus de différentes régions du pays.
Organisé à l’occasion du Mois de la langue arabe et de la commémoration des manifestations historiques du 11 décembre 1960, cet événement académique a permis de croiser les approches et d’explorer de nouvelles pistes pour renforcer la préservation du patrimoine algérien.
La présidente du colloque, Dr Betoul Ardjoun, a souligné l’importance d’associer l’université aux institutions culturelles et littéraires afin de promouvoir une vision durable, fondée sur la mise en valeur des ressources linguistiques, historiques et patrimoniales.
Près de cent communications ont été présentées, en présentiel et à distance, couvrant des thématiques variées allant du rôle de la langue arabe dans la protection du patrimoine aux enjeux identitaires liés à la mondialisation.
Les intervenants ont mis en évidence le rôle structurant de la langue arabe comme support de transmission, de mémoire et d’ancrage civilisationnel.
Pour le Dr Haroun Madjid, la diversité linguistique de Chlef constitue un atout majeur pour le dialogue intergénérationnel et la durabilité culturelle.
De son côté, le Dr Smaïl Larabi s’est attardé sur l’importance des textes culturels dans la documentation et la sauvegarde de l’histoire de la Révolution algérienne.
Le colloque a également été marqué par l’organisation de deux concours, l’un dédié au meilleur poème sur le patrimoine local, l’autre au meilleur contenu numérique visant à valoriser le patrimoine régional.
Ces initiatives ont encouragé les jeunes à s’impliquer dans la préservation de leur héritage culturel, tout en les incitants à utiliser les outils numériques modernes.
Au-delà des communications scientifiques, la rencontre a offert un espace de réflexion sur les liens entre patrimoine, créativité, tourisme culturel et nouvelles technologies.
Les travaux se poursuivront jusqu’à mercredi, confirmant la volonté des organisateurs de faire de ce colloque un rendez-vous annuel de référence pour la recherche, la promotion et la protection du patrimoine local.
R.C
