La capitale a vibré, mardi, au rythme du savoir et de l’innovation avec l’ouverture de la 16e édition de “Wissam El-Alim El Djazaïri”, un rendez-vous devenu incontournable pour célébrer les figures algériennes de la science, de la recherche et de la créativité.
Organisé par l’association éponyme, l’évènement, accueilli au Centre culturel de Djamaa El Djazaïr sous le slogan affirmatif « Oui, l’Algérie a ses propres savants », met en lumière un patrimoine intellectuel national trop souvent méconnu.
Cette édition, programmée du 9 au 11 décembre, se distingue par la richesse de son contenu : expositions, rencontres scientifiques, présentations de start-up innovantes, conférences et remise de distinctions honorant le parcours de savants algériens d’exception.
Une célébration qui reflète l’ambition d’un pays conscient du rôle capital de la science dans son développement.
Au cœur de cette manifestation figure l’hommage appuyé au professeur-calligraphe Mohamed Ben Said Cherifi, personnalité éminente dont les travaux ont profondément marqué la culture nationale.
Connu pour la transcription du Saint Coran dans une calligraphie d’une finesse remarquable, mais aussi pour la conception artistique de plusieurs billets de banque algériens, le professeur Cherifi expose une partie rare et précieuse de son œuvre au Musée de la Civilisation islamique, situé dans le Minaret de la Grande Mosquée d’Alger. Guidée par le directeur du musée, Khaled Sabeur Cherif, la délégation d’invités – comprenant notamment le président du Conseil scientifique de Djamaa El Djazaïr, Moussa Smaïl, le chef de cabinet Bachir Messaoud, ainsi qu’un groupe de savants algériens – a pu découvrir un véritable voyage visuel dans l’univers du maître-calligraphe.
Manuscrits académiques, thèses de doctorat, billets de banque retraçant l’évolution esthétique de la monnaie nationale, diplômes ornés de motifs calligraphiques, trophées de carrière et une vingtaine de toiles célébrant la beauté de l’art arabe : l’ensemble a captivé les visiteurs, impressionnés par l’ampleur et la profondeur de son œuvre.
Une conférence dédiée à « l’empreinte artistique » et aux contributions durables du professeur Cherifi a également été animée par des spécialistes de renom : Ahmed Benseghir, directeur du Centre de recherches en sciences islamiques et civilisationnelles, les chercheurs-calligraphes Mohamed Ali Benazouzi et Aissa Yahia Boudouda, ainsi que Omar Boussaada, membre de la commission de correction du Saint Coran. Tous ont salué un parcours marqué par l’excellence, l’humilité et un engagement exemplaire envers la préservation du patrimoine écrit.
Parallèlement à cette mise en lumière, l’édition accueille une exposition de 36 start-up actives dans les secteurs les plus porteurs du numérique : agronomie, architecture, sciences de l’information, astronomie, technologies digitalisées, chimie, ou encore médecine.
Disposées dans le hall du Centre culturel de Djamaa El Djazaïr, ces initiatives innovantes offrent au public un aperçu du potentiel scientifique et entrepreneurial de la jeunesse algérienne.
L’espace est également décoré de panneaux illustrant, en photos et en récits, les parcours de plusieurs savants algériens ayant marqué leurs disciplines.
Le programme se poursuivra avec un moment fort : la présentation du parcours remarquable du docteur Taïeb Hafsi, économiste de réputation internationale, détenteur de la Chaire Walter J. Somers de management stratégique international à HEC Montréal.
Multi diplômé dans des domaines aussi variés que la météorologie, le génie chimique ou le management, le Dr Hafsi incarne un modèle de polyvalence et de réussite académique.
Créée en 2007, la Fondation “Wissam El-Alim El Djazaïri” continue de jouer un rôle déterminant dans la valorisation et l’accompagnement des chercheurs algériens.
Son action soutient la publication d’ouvrages, la réalisation d’études, les projets d’innovation et toute contribution scientifique destinée à enrichir le savoir national.
R. C.
