L’année 2025 marque un tournant décisif pour Air Algérie. Sous l’impulsion de son président-directeur général, Hamza Benhamouda, la compagnie nationale affiche une stratégie d’envergure, pensée pour l’avenir et définie autour d’un objectif clair : hisser le pavillon algérien au rang des acteurs incontournables du transport aérien africain et méditerranéen.
Ce cap, assumé avec force, repose sur une combinaison d’actions structurantes : modernisation de la flotte, expansion du réseau, alliances internationales et amélioration du service.
Autant de leviers pour transformer en profondeur le visage d’Air Algérie, au moment où la demande de mobilité explose. Avec près de 8 millions de passagers transportés en 2024 et une projection à 8,5 millions dès 2025, Air Algérie se prépare à absorber une croissance soutenue.
L’augmentation fulgurante du nombre de vols quotidiens – passée de 230 à plus de 320 durant l’été – témoigne d’un effort massif pour répondre à une clientèle de plus en plus nombreuse et exigeante, même si cette montée en charge a engendré des perturbations.
L’arrivée progressive de nouveaux appareils est appelée à stabiliser les opérations et à donner un souffle nouveau à l’ensemble des activités.
L’amélioration de la qualité de service, longtemps au cœur des critiques, devient désormais un axe prioritaire. Air Algérie sait qu’elle évolue dans un environnement où la concurrence internationale est féroce, notamment sur les lignes les plus rentables.
Le maintien de tarifs accessibles, tout en garantissant confort et sécurité, est une équation difficile, mais la compagnie semble décidée à la résoudre grâce à des promotions régulières et à un renforcement de son offre commerciale.
Le développement d’accords de partage de codes avec des géants du secteur comme Qatar Airways ou Turkish Airlines illustre cette volonté d’ouverture et permet à la clientèle algérienne d’accéder à un réseau mondial élargi.
Au-delà de l’Europe et du Moyen-Orient, le continent africain apparaît comme le véritable horizon stratégique. L’ambition affichée est claire : faire d’Alger un hub majeur reliant l’Afrique subsaharienne, l’Europe et le Moyen-Orient.
L’ouverture de nouvelles lignes vers Abuja, N’Djamena ou encore la relance annoncée de Johannesburg s’inscrivent dans ce repositionnement géopolitique assumé.
L’obtention de droits de cinquième liberté dans plusieurs pays africains constitue même une avancée historique pour Air Algérie, désormais autorisée à opérer des lignes intra-africaines.
Mais la transformation la plus structurante reste sans doute le renouvellement de la flotte. L’arrivée de 34 nouveaux appareils d’ici 2028, dont le premier Airbus A330neo déjà réceptionné, marque le début d’un cycle clé.
Avec une moyenne d’âge actuelle approchant les 20 ans, la modernisation est non seulement souhaitable, mais indispensable pour réduire les coûts, améliorer la ponctualité et consolider la qualité de service.
La filialisation de l’activité maintenance devrait, elle aussi, renforcer l’efficacité opérationnelle. Air Algérie avance donc, portée par une vision claire et soutenue par l’État.
Le défi désormais est d’assurer la cohérence et la continuité de cette dynamique, en mobilisant l’ensemble de l’écosystème : aéroports, hôtellerie, services, tourisme et travailleurs du transport aérien.
Car c’est en fédérant toutes ces forces que l’Algérie pourra transformer l’aéroport d’Alger en véritable plateforme continentale et faire de sa compagnie nationale un symbole de performance et de modernité. Une ambition à la hauteur des attentes du pays.
REDACTION
