12e AIFF : Le film palestinien « Passing dreams » projeté en compétition

dknews
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Le long métrage de fiction « Passing dreams » (Songes) du réalisateur palestinien Rachid Masharawi, mettant en lumière le quotidien difficile des Palestiniens sous occupation et leurs aspirations, a été projeté dimanche soir à Alger dans le cadre du 12e Festival international du film d’Alger (AIFF).

Présenté en compétition à la salle Ibn Zeydoun, le film raconte en 85 minutes l’histoire de Sami, 12 ans, incarné par Adel Abou Ayache, qui se lance dans une aventure qui le mène de son camp de réfugiés de Kalandia, près d’El Qods occupée, jusqu’à Haïfa, pour retrouver son pigeon disparu.

Persuadé que le pigeon que lui a offert son oncle, est retourné à son (nid) lieu de naissance, il convainc son oncle, Kamal, et sa fille Myriam, de l’accompagner dans un périple pour retrouver l’oiseau perdu.

Sorti en 2024, « Songes » suit le long périple de ce jeune garçon ingénu, entre le camp de Kalandia, en Cisjordanie occupée, près d’El Qods, jusqu’à Bethléem, puis à Haïfa.

Résolu et animé par l’espoir de retrouver son volatile disparu, Sami décide, au troisième jour de sa disparition, de se rendre à Bethléem chez son oncle Kamal (interprété par Ashraf Barhoum), espérant y retrouver son volatile bien-aimé. De ce bref voyage initial se multiplient les distances, se transformant en un périple plus long, en donnant lieu à ce road-movie où les évènements et les scènes s’enchainent dans un style rythmé et harmonieux.

Transcendant les limites d’un seul espace, le film s’ouvre à plusieurs zones, situées dans les territoires occupés, en faisant ressortir des images traduisant la complexité et les difficultés auxquelles font face ces Palestiniens, rencontrés en chemin.

Le scénario, écrit par Rachid Masharawi, brosse un tableau « saisissant » de la réalité palestinienne sous occupation, décrivant des atmosphères de haine, de peur et de rejet.

En filigrane, cette fiction témoigne de la réalité des relations entre Palestiniens et le colonisateur sioniste à travers les points de contrôle, les fouilles et la présence militaire.

Le film montre aussi des plans de beaux paysages rocailleux de la Palestine, ses marchés et ruelles animés et ses habitants à travers des scènes de vie laissant transparaitre l’empathie et la patience malgré des conditions très difficiles.

Projeté en avant-première en 2024 lors du 45e Festival du film du Caire (Egypte), « Passing dreams » a été distingué plusieurs fois, notamment du « Prix du meilleur film palestinien », décerné par l’Union de la Radio et de la Télévision de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

Le 12e AIFF se poursuit jusqu’au 10 décembre avec la projection d’une centaine de films, issus de 28 pays dont le Cuba, invité d’honneur.

Une cinquantaine de films, répartis en trois sections (long métrage, court métrage et documentaire), concourent en « compétition officielle » de cette 12ème édition qui prévoit également la projection « hors compétition » de 51 autres films.

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