Onze projets innovants accompagnés par l’incubateur de l’Université d’Oran 1 » Ahmed Ben Bella » ont obtenu le label « projet innovant » délivré par le ministère de l’Economie de la connaissance, des Startsups et des Micro-entreprises, a-t-on appris, jeudi, de cet incubateur.
Ces initiatives, portées par des étudiants, des chercheurs et de jeunes entrepreneurs, traduisent le passage concret de l’idée à la solution technologique, médicale ou numérique au service de l’économie et de la société algériennes, a indiqué à l’APS le responsable de l’Incubateur de l’université d’Oran 1 , Pr Rouane Hacene-Omar, qui a fait savoir que ces projets entrent dans le cadre de l’application de l’arrêté ministériel 12-75 portant sur le mécanisme « un diplôme-une Startup, un diplôme-projet innovant ».
Il s’agit d' »une nouvelle génération de solutions numériques et industrielles, dans la santé, la biotechnologie et les dispositifs médicaux, ainsi que dans le commerce électronique, informatique et les contenus numériques », a-t-il ajouté.
Le dernier projet à obtenir ce label est le projet « Vedi – Prenez la précision en main », qui est un dispositif médical intelligent de détection et de suivi des veines et des vaisseaux sanguins de haute précision, répondant à un besoin quotidien des personnels soignants et à un enjeu de sécurité des patients.
Parmi les projets phares, la plateforme « Aâlimni » se distingue comme un outil numérique dédié à fluidifier la relation entre journalistes, attachés de presse et institutions, en organisant l’information et les données utiles au travail médiatique, dans un contexte où la réactivité et la fiabilité des sources deviennent cruciales.
Dans le domaine de la fabrication numérique, deux projets sont enregistrés « Smart CNC » , qui est un dispositif compact de commande numérique polyvalent pensé pour les ateliers pédagogiques et le prototypage multi-matériaux, et » Focus CNC « , une machine CNC laser à coût maîtrisé adaptée à la gravure et à la découpe de micro-séries sur bois, cuir et autres supports, ouvrant la voie à une petite industrie locale de précision.
La recherche en santé est également représentée avec le projet » Mirai Solution « , qui s’attaque à l’optimisation de nanoparticules pour mieux protéger les patients et réduire les inflammations liées à la thrombose, illustrant la montée en puissance d’approches transrelationnelles reliant laboratoire et clinique.
En outre et sur le plan du diagnostic, le projet » MTBPlex » propose un kit PCR à faible coût pour la tuberculose, explique Pr Rouane.
L’économie numérique trouve également sa place avec « Medina-Net », une plateforme e-commerce qui se veut un outil de transformation pour les commerçants, en simplifiant la gestion des ventes en ligne et en améliorant l’expérience d’achat des consommateurs, a mis en exergue le même responsable.
Dans le segment des services, le projet « Garagi Service » s’inscrit dans la modernisation des prestations autour de l’automobile, tandis que « HADATHI » propose une plateforme dédiée à l’organisation d’événements, offrant des fonctionnalités de gestion, de coordination et de visibilité pour les acteurs culturels, académiques et économiques.
Le projet « AUB Soft – Design and Printing », focalisé sur la conception de bibliothèques numériques, illustre de son côté la montée en puissance des contenus numériques structurés, au service de l’éducation, de la documentation et de la valorisation du patrimoine scientifique, ajoute-t-on.
Cette dynamique s’inscrit pleinement dans les orientations nationales visant à faire de l’Université un acteur central de l’économie de la connaissance, en donnant aux jeunes porteurs de projets un cadre d’accompagnement, de prototypage et de mise en réseau avec les partenaires publics et privés, a fait savoir le même responsable, soulignant que « les onze projets labellisés annoncent l’émergence d’un véritable écosystème d’innovation, où l’ingéniosité des étudiants rencontre les besoins concrets du terrain ».
