À l’approche de la publication du 15ᵉ Plan quinquennal chinois (2026-2030), un document stratégique qui orientera la politique économique, technologique et diplomatique de la Chine pour les années à venir, une certitude se dégage : l’Algérie y occupera une place de choix. C’est l’ambassadeur de Chine à Alger, Dong Guangl, qui a lui-même confirmé cette perspective lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’ambassade, soulignant que ce plan ambitieux entend « contribuer davantage à relever les défis globaux » tout en répondant aux besoins nationaux de la Chine et aux aspirations de ses partenaires. L’Algérie, partenaire stratégique de longue date, se voit donc intégrée dans la nouvelle orientation de Pékin, en parfaite concordance avec la dynamique d’édification de l’Algérie nouvelle. Pour le diplomate chinois, l’année 2026 constituera une étape charnière dans le renforcement du partenariat bilatéral, marquée par une convergence d’intérêts, une coordination accrue et une volonté commune d’élargir les perspectives de développement partagé. Les relations entre les deux pays s’inscrivent dans une profondeur historique unique, façonnée par un soutien réciproque remontant à la guerre de libération nationale. La Chine avait été l’un des premiers pays non arabes à reconnaître le Gouvernement provisoire de la République algérienne, en 1958.
Après l’indépendance, la coopération sino-algérienne s’est consolidée, notamment en 1971 lorsque l’Algérie s’est engagée, avec succès, pour le retour de la Chine à l’ONU et l’expulsion de Taiwan. Ce socle historique solide a ensuite favorisé l’émergence d’un partenariat global, aujourd’hui parmi les plus dynamiques du continent africain. Le diplomate a mis en avant le renforcement continu des relations politiques grâce à des contacts réguliers entre hauts responsables, à la coopération en matière de gouvernance, et à la coordination sur les questions internationales. Sur le plan économique, cette dynamique se traduit par un approfondissement notable des partenariats, marqué par un volume d’échanges commerciaux qui demeure élevé et qui devrait, selon les indicateurs actuels, dépasser celui de l’année précédente. Deux chiffres témoignent de cette intensité : plus de 2 milliards de dollars d’accords conclus lors du Forum algéro-chinois sur l’investissement en avril 2025, et près de 7 milliards de dollars d’investissements chinois en Algérie. Ce mouvement inclut des avancées dans les secteurs des mines, des énergies renouvelables, de la numérisation, ainsi que dans le lancement de vols directs entre les deux pays, symboles d’un rapprochement logistique et humain toujours plus affirmé. Sur le plan culturel, l’année écoulée a été marquée par une impulsion forte : ouverture du premier institut Confucius à l’Université d’Alger 2, programmes linguistiques, échanges artistiques et scientifiques.
Tous ces éléments viennent renforcer les liens entre les deux peuples et consolident une amitié fondée sur la confiance, le respect et une vision commune du développement. À l’aube du lancement de son 15ᵉ Plan quinquennal, la Chine affirme sa volonté de « travailler main dans la main avec l’Algérie », selon les mots de l’ambassadeur, pour mettre en œuvre les grandes convergences auxquelles sont parvenus les dirigeants des deux nations. L’objectif affiché est clair : approfondir la coopération, élargir les partenariats, renforcer les échanges humains et porter le partenariat stratégique global à un niveau supérieur. Pour l’Algérie, ce positionnement privilégié ouvre la voie à de nouvelles opportunités économiques, technologiques et culturelles, consolidant ainsi une relation qui n’a cessé de se renforcer au fil des décennies.
R.I
