Les places financières internationales ont terminé la séance de vendredi de manière contrastée, à l’image d’investisseurs prudents à quelques jours d’une réunion très attendue de la Réserve fédérale américaine. Une nouvelle baisse des taux semble largement anticipée, mais les marchés privilégient encore la retenue. En Europe, les performances ont divergé : Francfort a gagné 0,61 % tandis que Paris est restée quasiment inchangée à –0,09 %. Londres a cédé 0,45 % et Milan 0,20 %, confirmant un climat d’attentisme renforcé par l’incertitude monétaire. À Wall Street, les principaux indices ont progressé modestement : +0,22 % pour le Dow Jones, +0,31 % pour le Nasdaq et +0,19 % pour le S&P 500, dans un mouvement d’ajustement plus que de véritable enthousiasme.
La publication de l’indice PCE de septembre, repoussée à cause du long “shutdown” américain, a confirmé une légère détente de l’inflation sous-jacente, passée de 2,9 % à 2,8 %. Une évolution qui conforte les anticipations d’une nouvelle réduction des taux directeurs le 10 décembre, ce qui constituerait la troisième décision d’assouplissement consécutive de la Fed. Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans a légèrement progressé, atteignant 4,14 % vers 21h15 GMT, contre 4,10 % la veille. Côté changes, le dollar est resté stable face à l’euro, autour de 1,1644 dollar. Les investisseurs attendent désormais que la banque centrale clarifie sa stratégie pour les prochains mois, dans un contexte où les tensions géopolitiques, les risques de ralentissement économique et les signaux contradictoires sur l’inflation entretiennent une volatilité diffuse. La semaine prochaine pourrait ainsi marquer un tournant majeur pour l’orientation des marchés mondiaux.
R.E
