Le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, a révélé, jeudi, que son département ministériel œuvrait à renforcer le dispositif national d’accompagnement des start-up, à travers le lancement d’antennes régionales du Fonds algérien des start-up (ASF) et la création de centres d’innovation spécialisés dans différentes wilayas du pays.
Lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par le vice-président de l’APN, Mohamed Ouakli, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Nadjiba Djilali, M. Ouadah a précisé que son ministère œuvre à « lancer des centres d’innovation thématiques dans chaque wilaya, pour accompagner la dynamique industrielle accélérée que connaît le pays, et se rapprocher davantage des innovateurs », tout en veillant à réunir les experts actifs dans les mêmes domaines au sein d’espaces communs.
Le ministre a rappelé que le programme des centres d’innovation au niveau des wilayas, lancé en 2022 en coordination avec le ministère de l’Intérieur, a permis la création de 10 centres lors de la première phase, avec l’ambition d’ouvrir un centre d’innovation dans chaque wilaya et d’assurer une meilleure coordination entre les écosystèmes locaux de l’innovation.
Dans l’objectif de rapprocher les services de l’ASF des jeunes entrepreneurs, le ministère œuvre à l’ouverture d’antennes régionales du Fonds, qui a traité depuis son lancement, plus de 500 demandes de financement de start-up, ajoute M. Ouadah.
En outre, le ministère s’efforce d’augmenter le nombre d’incubateurs d’entreprises, comptant actuellement 180 contre moins de 20 en 2020, dont plus de 100 incubateurs au niveau des universités, tout en travaillant pour le lancement d’un réseau d’incubateurs privés.
L’accélérateur public « Algeria Venture » est chargé de coordonner entre ces incubateurs, souligne le ministre, relevant que son département s’attelle à la création d’antennes régionales de cet accélérateur public.
Le ministre a, en outre, indiqué que plus de 60.000 jeunes ont bénéficié des prestations de l’Agence nationale de l’auto-entrepreneur (ANAE), relevant que l’élargissement de l’utilisation de la numérisation et des services publics numérisés, permettra de répondre mieux aux attentes des jeunes entrepreneurs.
Par ailleurs, le ministre a mis l’accent sur l’importance de la Conférence africaine des start-up (ASC), prévue du 6 au 8 décembre courant, étant une opportunité afin de permettre aux start-up de rencontrer les investisseurs, les experts et les acteurs du domaine, à même de contribuer à l’accélération de leur croissance.
Concernant le développement de l’entrepreneuriat au profit des diplômés des centres de formation professionnelle, M. Ouadah a indiqué que le ministère recense 320 centres de développement de l’entrepreneuriat, dont 184 dédiés au secteur de la formation professionnelle, en attendant le lancement d’un centre de formation numérique au profit des jeunes.
Le ministre a, en outre, fait savoir que depuis juillet dernier, plus de 5.000 diplômés ont bénéficié d’une formation spécialisée dans le domaine du développement de l’entrepreneuriat, avec le recensement de 500 dossiers complets pour la création de micro-entreprises, alors que 350 dossiers ont obtenu l’accord de financement.
A propos de l’augmentation de la valeur de financement pour l’élargissement des projets et le relèvement de la part du financement dédiée au fonds de roulement, le ministre a affirmé que l’opération était en cours d’examen et qu’une première mouture à ce sujet a été présentée au Gouvernement, il y a un mois.
