La Maison-Blanche s’apprête à vivre l’un des choix économiques les plus décisifs de l’ère Trump. Mardi, le président américain a indiqué qu’il dévoilerait « probablement en début d’année prochaine » l’identité de la personnalité qu’il souhaite placer à la tête de la Réserve fédérale (Fed), marquant ainsi un nouveau report dans ce processus stratégique. L’annonce devrait intervenir au tout début de 2026, selon les déclarations du chef de l’État lors d’un conseil des ministres. Depuis plusieurs mois, l’exécutif examine une liste restreinte de profils capables de succéder à Jerome Powell, dont le mandat arrive à échéance dans un contexte de pressions politiques, de tensions inflationnistes et d’une économie américaine en transition. Donald Trump a rappelé qu’il avait proposé le poste à son secrétaire au Trésor, Scott Bessent, qui a refusé d’y donner suite. Ce refus a ainsi relancé les spéculations au sein du Parti républicain, qui détient la majorité au Sénat et aura le dernier mot sur la confirmation du futur président de la Fed.
Les signaux contradictoires émanant de la Maison-Blanche ont entretenu un climat d’incertitude ces dernières semaines. Le secrétaire Bessent affirmait encore récemment sur CNBC qu’une annonce interviendrait avant la fin de l’année. Dimanche, Donald Trump assurait savoir « exactement » qui il désignerait, sans révéler son choix. Mardi, il confiait que « dix candidats avaient été étudiés » et qu’« un seul » demeurait en lice, tout en laissant filtrer le nom de Kevin Hassett, son conseiller économique, considéré aujourd’hui comme le favori. La désignation du président de la Fed, institution chargée de fixer la politique monétaire, reste l’un des leviers les plus puissants dont dispose un président américain pour orienter l’économie nationale. Ce rendez-vous reporté au début de 2026 s’annonce déterminant pour les marchés financiers, les investisseurs et l’ensemble du tissu économique américain, qui scrutent avec attention la prochaine orientation de la banque centrale des États-Unis.
R.E
