Processus d’Oran : Attaf sonne l’alerte sur les défis de paix et de sécurité en Afrique

dknews
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La 12e session du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, connu sous le nom de Processus d’Oran, s’est achevée à Alger avec des conclusions jugées déterminantes pour l’avenir du continent. Lors de la cérémonie de clôture, le ministre d’État algérien aux Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a dressé un tableau inquiétant des défis politiques et sécuritaires qui menacent la stabilité de l’Afrique. Attaf a identifié une triade de menaces majeures : les changements anticonstitutionnels de gouvernements, le terrorisme et les interférences extérieures. « Ces dangers s’entrelacent », a-t-il expliqué, soulignant la nécessité d’une réponse collective et coordonnée à l’échelle du continent. Il a rappelé la recrudescence des coups d’État, citant la suspension récente de deux pays membres de l’Union africaine en l’espace de 42 jours seulement. Sur le plan sécuritaire, le terrorisme reste une menace prédominante, particulièrement dans la région du Sahel, où certains groupes armés contrôlent désormais des territoires étendus, s’imposant parfois comme autorités locales de facto.

À cela s’ajoutent les ingérences étrangères dans plusieurs crises africaines, une situation qui fragilise la souveraineté des États et compromet les mécanismes traditionnels de résolution des conflits. Dans son allocution, le ministre a réaffirmé la nécessité de « repositionner l’Union africaine » au centre des processus de prévention et de gestion des crises et de renforcer la complémentarité entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et les membres africains siégeant au Conseil de sécurité de l’ONU. Selon lui, l’unité africaine est un atout stratégique pour renforcer la crédibilité et l’influence du continent dans les affaires internationales. Cette session du Processus d’Oran a été marquée par la participation exceptionnelle de pays élus au Conseil de sécurité, hors du continent africain, illustrant l’ouverture et la reconnaissance internationale de l’initiative. Attaf a conclu en citant Julius Nyerere : « L’unité ne nous rendra peut-être pas riches, mais elle rendra difficile pour l’Afrique et les peuples africains d’être ignorés », soulignant ainsi l’importance d’une voix africaine unifiée sur la scène mondiale.

R.I

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