NIGERIA : Crise sécuritaire et démission au sommet de l’État

dknews
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Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, fait face à une recrudescence alarmante d’enlèvements qui plonge de nouveau la nation dans une crise sécuritaire majeure.
La démission du ministre de la Défense, Mohammed Badaru Abubakar, annoncée par la présidence, intervient alors que plus de 400 personnes ont été enlevées en seulement quinze jours.
Cette vague d’enlèvements, concentrée principalement dans l’État du Niger, s’ajoute aux attaques récentes dans les États de Kano et de Borno.
Des villages entiers ont été ciblés par des groupes armés qualifiés de « bandits » par l’ONU.
À Kano, pourtant considéré comme l’un des États les plus stables du nord, au moins 25 personnes ont été enlevées lors de deux attaques successives.

À Borno, neuf agriculteurs ont disparu après un assaut attribué à des groupes terroristes liés à Boko Haram.
Le président Bola Tinubu, confronté à l’escalade de la violence, a décrété l’état d’urgence sécuritaire national et ordonné le renforcement immédiat des effectifs de sécurité.
Cette mesure survient également dans un contexte de tensions diplomatiques, alimentées par les déclarations du président américain Donald Trump menaçant d’une intervention militaire au Nigeria.
La démission du ministre de la Défense, annoncée comme motivée par des raisons de santé, survient à un moment critique, renforçant le sentiment d’urgence au sein de l’opinion publique et rappelant l’ampleur des défis sécuritaires auxquels le pays reste confronté depuis une décennie.
Dans un Nigeria fracturé entre un nord majoritairement musulman et un sud principalement chrétien, ces enlèvements récurrents témoignent d’une instabilité persistante et d’une urgence absolue à restaurer la sécurité publique.
R. I.

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