À l’approche de la fin de l’année, un mouvement irréversible traverse les institutions nationales : celui d’une numérisation qui n’est plus un simple horizon programmé, mais une dynamique concrète qui gagne chaque semaine en intensité. Le pays vit, sous nos yeux, une transformation profonde qui redéfinit les rapports entre le citoyen, l’administration et l’économie. Ces derniers jours l’ont encore démontré : l’accélération est réelle, assumée, et désormais visible pour tous. La mesure annoncée par la DGSN, permettant désormais d’effectuer la déclaration de perte en ligne, en est une preuve éclatante. Un geste devenu banal dans de nombreuses sociétés avancées, mais qui marque chez nous une rupture majeure avec des décennies de paperasse, de déplacements contraignants et de procédures lentes. Pour le citoyen, ce « clic » simple symbolise l’entrée dans une nouvelle ère, celle où l’administration s’adapte enfin à ses besoins, et non l’inverse.
Cette avancée n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une stratégie d’ensemble pilotée depuis 2023 par le Haut-commissariat à la numérisation, véritable chef d’orchestre d’un chantier national qui mobilise tous les secteurs. Parmi les plus en pointe, le ministère des Finances a tracé sa voie avec détermination : simplification du devoir fiscal, plateformes modernisées, services dématérialisés. Les Douanes, le Domaine national et de nombreux services externalisés ont, eux aussi, engagé la transition, prouvant que la volonté d’action dépasse largement le cadre central. Dans le champ social également, les initiatives se multiplient. Le lancement, par la ministre de la Solidarité nationale, d’une plateforme numérique dédiée au signalement de la corruption dans son secteur illustre parfaitement comment la digitalisation devient un outil de transparence. De même, la convention signée entre le ministère de la Poste et des Télécommunications et la Haute autorité de transparence (HATPLC) conforte l’idée que l’intégrité publique passera désormais, de plus en plus, par la technologie. Le numérique ne protège pas seulement la donnée : il protège la confiance.
Et ce chantier dépasse largement les institutions. Il irrigue l’économie dans toutes ses dimensions. L’essor du commerce en ligne, rendu possible par des outils numériques fiables, a bouleversé les habitudes de consommation. L’industrie, les travaux publics, la logistique s’appuient désormais sur le digital pour suivre les stocks, accélérer les chantiers, optimiser les chaînes de production. Même la santé découvre une nouvelle voie avec la télémédecine et l’accès à la consultation à distance, brisant les frontières géographiques qui limitaient autrefois les soins. Contrairement aux inquiétudes diffusées ici et là, la numérisation n’annonce pas la fin de l’emploi : elle en crée. De nouveaux métiers émergents, de nouvelles compétences deviennent indispensables, une nouvelle génération de profils s’impose. L’interconnexion des institutions « qui commence à se déployer » promet une fluidité administrative jamais atteinte jusque-là, et avec elle, la naissance d’un écosystème professionnel entièrement renouvelé. Cette accélération répond à un objectif précis : celui fixé par le président Tebboune, qui a donné la fin de l’année comme échéance stratégique pour franchir un cap décisif. Beaucoup d’administrations sont désormais en avance, d’autres encore en transition. Mais l’essentiel est là : le pays a enclenché une transformation historique, structurante, irréversible.
Il y aura un avant et un après. Un avant où le papier, les tampons et les files d’attente rythmaient la vie administrative. Un après où la rapidité, la transparence et l’accessibilité deviennent la norme. Ce virage numérique est plus qu’un chantier technique : c’est une promesse politique, un engagement moral envers le citoyen, un redressement de la relation entre l’État et la société. La révolution digitale est en marche. Aux retardataires de rattraper le mouvement « car le train du progrès, lui, ne ralentira plus ».
REDACTION
