Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Abdelhak Saihi, a reçu mardi la représentante de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Algérie, Lalini Veerassamy, lors d’une rencontre qui a confirmé la qualité de la coopération entre les deux parties et ouvert la voie à de nouvelles perspectives dans la gestion de la migration et du retour volontaire. Cette réunion, marquée par une convergence des approches et des priorités, s’inscrit dans une vision commune visant à affiner les mécanismes de prise en charge des migrants, à encadrer davantage les flux migratoires et à renforcer la coordination avec les pays d’origine. Pour Abdelhak Saihi, l’enjeu principal consiste à moderniser les outils et les dispositifs permettant d’accompagner les migrants en situation irrégulière, dans un cadre respectueux des droits humains et conforme aux règles internationales.
Il a exprimé la disponibilité totale de son département à travailler étroitement avec les équipes de l’OIM, notamment à travers l’organisation de séances d’expertise conjointe destinées à examiner les problématiques prioritaires, parmi lesquelles figure la lutte contre la migration clandestine, un phénomène complexe aux répercussions sociales, sécuritaires et humanitaires importantes. Le ministre a également insisté sur la nécessité d’identifier des mécanismes concrets capables d’encourager le retour volontaire des migrants irréguliers vers leurs pays d’origine, en étroite concertation avec les autorités concernées et avec le soutien opérationnel de l’OIM. Cette approche, qui privilégie la dimension humaine et l’accompagnement individuel, vise à offrir aux migrants des perspectives dignes, à prévenir leur exposition aux dangers des réseaux criminels, et à renforcer la coopération bilatérale dans la mise en œuvre de programmes de retour sécurisés et structurés.
Pour sa part, Lalini Veerassamy s’est félicitée du niveau déjà élevé de coopération entre l’OIM et l’Algérie. Elle a salué les facilitations accordées par l’État algérien en matière de formation, d’accompagnement et de prise en charge des migrants, insistant sur le rôle moteur de l’Algérie en Afrique du Nord dans la promotion d’approches équilibrées et responsables de la gestion migratoire. Elle a souligné que cette rencontre s’inscrit dans une dynamique visant à approfondir le dialogue stratégique avec les autorités algériennes, à diversifier les axes de collaboration et à exploiter toutes les opportunités permettant de renforcer la prévention, l’information et la coordination opérationnelle. Les discussions ont permis d’examiner plusieurs propositions concrètes pour améliorer encore la maîtrise du phénomène migratoire. Il a notamment été question de la possibilité de conclure de nouveaux accords de coopération avec les pays d’origine des migrants, de renforcer les programmes de sensibilisation aux risques de la migration irrégulière, et d’explorer les perspectives d’élargissement du partenariat bilatéral à l’horizon 2026.
L’objectif partagé demeure clair : mettre en place un cadre de collaboration plus efficace, plus cohérent et plus utile pour les migrants eux-mêmes, tout en consolidant les capacités institutionnelles en matière de gestion des flux migratoires. À travers cette rencontre, l’Algérie et l’OIM confirment leur détermination à construire un partenariat durable, fondé sur la responsabilité mutuelle, le respect des règles internationales et la volonté d’apporter des réponses humaines et pragmatiques aux défis migratoires actuels. L’année 2026 s’annonce, à cet égard, comme une étape clé dans l’expansion de cette coopération, avec l’ambition partagée de renforcer les outils de prévention, d’améliorer l’encadrement du retour volontaire et de consolider les dispositifs destinés à protéger les migrants et à réduire les risques liés à l’irrégularité.
R.I
