Des universitaires et des chercheurs ont souligné, mardi après-midi à Batna, lors d’un séminaire national sur « le cinéma et la Révolution », le « rôle majeur du cinéma algérien et des films révolutionnaires durant la période 1954-1962 dans la dénonciation des crimes du colonisateur français et la documentation de la lutte du peuple algérien pour l’indépendance ».
Les intervenants lors de cette rencontre de 2 jours, organisée à la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, initiatrice du séminaire en coordination avec le laboratoire de recherche en patrimoine intellectuel et littéraire en Algérie, et le département de langue et littérature arabes de l’université de Batna-1, ont souligné que le cinéma révolutionnaire a constitué « un registre visuel de la mémoire nationale après avoir contribué, durant la glorieuse Révolution, à faire connaître partout dans le monde la lutte héroïque du peuple algérien ».
Les interventions de la première journée de cet événement, organisé sous le slogan « La révolution par le son et l’image, une mémoire qui ne meurt jamais », ont porté sur l’histoire du cinéma révolutionnaire algérien entre narration et performance, en revisitant cette expérience et en étudiant ses dimensions artistique et historique, donnant lieu à un débat autour de ses enjeux culturels et éducatifs.
La présidente du comité scientifique du séminaire, le Dr Sara Guettaf, a précisé que l’objectif de cet événement est de « mettre en lumière la valeur historique et artistique des films révolutionnaires, de stimuler les études académiques spécialisées en matière de cinéma national, et d’ouvrir un débat scientifique entre chercheurs, cinéastes et critiques, tout en ravivant la mémoire nationale ».
Selon le directeur du laboratoire de recherche en histoire intellectuelle et littéraire en Algérie, le Dr Tarek Thabet, les axes de discussion de cet événement sont « le cinéma sous les aspects historiques, artistiques et médiatiques, ainsi que la dimension éducative et mémorielle ».
Les communications, au premier jour de cette rencontre à laquelle participent des spécialistes de plusieurs universités, ont été attentivement suivies et suscité un riche débat avec le public constitué de doctorants, d’intellectuels et d’amateurs de cinéma.
