Depuis son arrivée à la tête de l’État en 2020, le président Abdelmadjid Tebboune a engagé un vaste chantier de réformes sociales qui ont profondément modifié la structure des revenus en Algérie. Dans un contexte économique mondial troublé par les crises sanitaires, les tensions géopolitiques et la baisse des prix de l’énergie, le chef de l’État a fait du renforcement du pouvoir d’achat et de la justice sociale un axe stratégique majeur, privilégiant une approche centrée sur le citoyen et son bien-être. L’une des premières décisions phares fut la revalorisation du Salaire national minimum garanti (SNMG), porté à 20.000 DA dès juin 2020, marquant la première hausse significative depuis près d’une décennie. Cette mesure, adoptée malgré des difficultés budgétaires conjoncturelles, a ouvert la voie à une série de rehaussements successifs destinés à redonner une marge de stabilité aux travailleurs, aux retraités et aux jeunes en quête d’emploi.
Deux ans plus tard, la révision de la grille indiciaire de la fonction publique en 2022 a donné lieu à la plus importante opération de revalorisation salariale depuis l’indépendance. La hausse globale, estimée à près de 47 % entre 2022 et 2024, a touché l’ensemble des corps et grades, avec des augmentations mensuelles comprises entre 4.500 et 8.500 DA, incluant salaires, primes et indemnités. Dans la même logique, l’impôt sur le revenu global (IRG) a été totalement supprimé pour les rémunérations inférieures à 30.000 DA, permettant à environ 6,5 millions de travailleurs et fonctionnaires de bénéficier d’un gain financier direct. Cette mesure, en conformité avec les engagements électoraux du président de la République, a constitué un signal fort en faveur de la redistribution et de l’équité fiscale.
Les enseignants ont également bénéficié d’un effort particulier. À travers l’entrée en vigueur du nouveau régime indemnitaire et la révision du classement, des hausses atteignant jusqu’à 30 % ont été accordées entre 2023 et 2024, renforçant l’attractivité d’un secteur essentiel au développement national. De même, les professionnels de la santé ont vu leurs efforts reconnus par différentes mesures de soutien, notamment durant la période critique de la pandémie. Le processus s’est consolidé le 30 novembre 2025, lorsque le président Tebboune a décidé une nouvelle revalorisation du SNMG, porté à 24.000 DA à compter du 1er janvier 2026. Il s’agit de la plus importante hausse enregistrée depuis la mise en place du salaire minimum en Algérie, confirmant l’orientation sociale et le volontarisme économique du gouvernement dans un contexte où l’inflation nationale a reculé à 2,2 % fin septembre dernier.
Dans le même esprit, l’allocation chômage, instaurée en 2022 « une première dans le monde arabe et en Afrique » a connu plusieurs revalorisations. Initialement fixée à 13.000 DA, elle a été portée à 15.000 DA la même année, puis à 18.000 DA lors du dernier Conseil des ministres. Cette allocation, assortie d’une prise en charge sanitaire des bénéficiaires, constitue aujourd’hui l’un des dispositifs les plus emblématiques du soutien aux jeunes en transition professionnelle. Les retraités, autre catégorie essentielle au tissu social, ont bénéficié d’augmentations allant de 10 à 15 % en 2024. Le seuil minimum de la pension a été relevé à 15.000 DA pour les bénéficiaires des montants les plus faibles et à 20.000 DA pour ceux dépassant 15.000 DA. Une nouvelle révision des pensions est actuellement en cours d’étude, conformément aux instructions du chef de l’État. Parallèlement, l’allocation de solidarité nationale a été revalorisée en 2023, atteignant 12.000 DA pour les bénéficiaires en situation précaire. Les étudiants ont également été soutenus à travers la révision de leur bourse, tandis que l’allocation touristique a été portée à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs.
Le secteur agricole, pilier de la sécurité alimentaire, a fait l’objet d’une attention particulière, avec des mesures visant à encourager la production locale, soutenir les filières stratégiques et lutter contre la spéculation. Parmi les décisions importantes figurent l’augmentation du prix d’achat des légumineuses, les facilitations bancaires pour les investissements dans les chambres froides et le renforcement de la marge bénéficiaire des producteurs de lait. Les importations exceptionnelles d’un million de têtes de bétail pour l’Aïd 2025 « exemptées de taxes » ont aussi permis de stabiliser les prix et de protéger les ménages. À travers cette série de réformes ambitieuses, le président de la République a engagé une dynamique profonde visant à consolider la cohésion sociale, stimuler l’économie et améliorer durablement les conditions de vie. Ces décisions, portées par une vision globale, reflètent une volonté d’inscrire la justice sociale au cœur du projet national, dans une période mondiale marquée par l’incertitude, mais aussi par l’espoir d’un mieux-être collectif davantage protégé et équitable.
R.N
