PEROU : Drame fluvial à Iparia après un glissement de terrain meurtrier en pleine saison des pluies

dknews
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Un glissement de terrain survenu à l’aube dans le port d’Iparia, au cœur de la région amazonienne d’Ucayali, a plongé le Pérou dans le deuil.

Douze personnes ont perdu la vie, dont trois enfants, et une trentaine d’autres sont toujours portées disparues après que la rive sablonneuse du fleuve s’est effondrée, emportant deux embarcations fluviales amarrées au moment du drame.

Les autorités, citées par l’agence de presse Andina, ont décrit une scène d’une soudaineté extrême, laissant aux passagers et aux habitants à proximité très peu de temps pour réagir.

Les premières images diffusées par la chaîne UTV Noticias montrent des scènes de panique : des personnes courant le long de la rive, tentant d’apercevoir des survivants, tandis que valises, caisses et marchandises flottaient au fil du courant.

L’effondrement de terrain, provoqué par l’érosion accélérée de la berge en cette période de fortes pluies, a surpris deux embarcations de passagers stationnées au port.

L’une d’elles ne transportait personne au moment du glissement, mais la seconde comptait environ 50 passagers, selon les estimations du Centre des opérations d’urgence nationale (COEN).

Parmi les victimes identifiées figurent des médecins, des enseignants et des enfants, tous surpris au petit matin alors qu’ils s’apprêtaient à embarquer ou venaient de débarquer.

Pour les familles, l’attente est insoutenable : les noms des disparus circulent, mais les opérations de recherche et de sauvetage restent extrêmement délicates, les eaux étant troubles et les débris nombreux.

Les secours doivent composer avec des conditions météorologiques défavorables, la montée du fleuve et la difficulté d’accéder rapidement à tous les points touchés.

Le COEN a confirmé que la Marine péruvienne avait été sollicitée en urgence pour renforcer les équipes locales.

Des plongeurs, des embarcations rapides et des unités spécialisées dans les catastrophes fluviales ont été mobilisés afin de multiplier les zones d’exploration.

Les habitants, eux, participent activement aux recherches, apportant leurs connaissances du fleuve et leurs moyens rudimentaires pour tenter de retrouver des survivants ou repêcher les victimes.

Le glissement de terrain intervient au début de la saison des pluies, période où les sols de la région amazonienne deviennent particulièrement instables.

Les autorités environnementales avaient déjà signalé, ces dernières années, une aggravation de l’érosion des berges due à la déforestation et aux changements climatiques.

Cependant, l’effondrement brutal survenu à Iparia rappelle tragiquement la vulnérabilité des communautés riveraines dans ces zones isolées, où les fleuves constituent l’unique voie de transport et d’échange.

Les autorités locales ont mis en place un poste de commandement pour centraliser les informations, coordonner l’assistance et apporter un soutien psychologique aux familles.

Des tentes, des centres d’accueil et des équipes médicales ont été déployés pour répondre à l’afflux de blessés et de proches des disparus.

Les besoins sont immenses : nourriture, eau potable, médicaments, et surtout une assistance professionnelle pour faire face au traumatisme collectif provoqué par la catastrophe.

Le gouvernement péruvien prépare un plan d’urgence pour renforcer la surveillance des zones sensibles, améliorer les infrastructures fluviales et prévenir de nouveaux accidents.

Mais pour les habitants d’Iparia, l’heure n’est encore qu’à la douleur et à la recherche, alors que chaque minute compte dans l’espoir de retrouver des survivants.

Le drame qui s’est abattu sur cette communauté amazonienne restera gravé longtemps dans les mémoires, rappelant le prix humain payé dans les régions où la nature, parfois imprévisible, impose ses lois les plus dures.

R.I

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