La Jamaïque vient d’obtenir l’un des plus importants plans de soutien international de son histoire.
À Washington, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, la Banque interaméricaine de développement et plusieurs institutions régionales ont annoncé une aide totale de 6,7 milliards de dollars destinée à accompagner la reconstruction du pays, ravagé par l’ouragan Melissa.
Cet ouragan, décrit par les Nations unies comme la pire catastrophe climatique jamais enregistrée en Jamaïque, a été d’une violence inédite.
Passé en catégorie 5, avec des vents avoisinant les 300 km/h, Melissa a causé la mort de plus de 30 personnes sur l’île « 76 au total dans les Caraïbes » et provoqué des destructions colossales évaluées à 30 % du PIB jamaïcain, soit près de 8,8 milliards de dollars de dégâts.
L’enveloppe d’aide, étalée sur trois ans, vise à garantir à Kingston les ressources nécessaires pour affronter l’urgence humanitaire tout en lançant une reconstruction durable et budgétairement soutenable.
Le premier décaissement, d’un montant de 662 millions de dollars, sera mobilisé immédiatement afin de soutenir les efforts de stabilisation, de relogement et de sécurisation des infrastructures vitales.
Ce programme ambitieux mêle financement d’urgence, investissements souverains, dons internationaux et incitations destinées à encourager la participation du secteur privé dans la relance économique.
Les institutions partenaires s’engagent également à fournir une assistance technique pour renforcer la résilience climatique du pays, moderniser les infrastructures exposées et améliorer les capacités de gestion des risques climatiques.
L’ouragan Melissa, amplifié par les effets du changement climatique, a mis en évidence la vulnérabilité extrême des États insulaires caribéens face aux phénomènes météorologiques intenses.
Pour la Jamaïque, cette aide représente un souffle vital mais aussi une opportunité historique de repenser son modèle d’aménagement, d’énergie et de gestion des risques.
Avec ce soutien massif, Kingston espère transformer l’épreuve en levier de modernisation, tout en rappelant à la communauté internationale l’urgence d’une action climatique globale et solidaire.
R.I
