ALGER :  Une nouvelle dynamique africaine se dessine au séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité

dknews
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La capitale algérienne vit, depuis deux jours, au rythme d’un rendez-vous diplomatique majeur où l’avenir de la paix et de la sécurité en Afrique se joue avec intensité et lucidité. La 12ᵉ session du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, inscrite dans le cadre du « Processus d’Oran 2025 », poursuit ses travaux pour la seconde et dernière journée, réunissant les acteurs institutionnels les plus influents du continent et les représentants des Nations unies. À huis clos et dans une atmosphère empreinte de gravité et d’ambition continentale, les participants se penchent sur des dossiers fondamentaux pour la stabilité africaine et son positionnement dans les forums internationaux. La deuxième journée du séminaire porte sur deux axes stratégiques : le bilan des activités du groupe A3+, instance représentant les pays africains au Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que les perspectives d’avenir pour renforcer leur cohérence diplomatique. Les délégations se concentrent également sur une question devenue essentielle : comment élever davantage la voix africaine dans les négociations internationales et comment accélérer la réforme du Conseil de sécurité afin qu’il reflète, enfin, le poids géopolitique réel du continent.

La veille, les experts, ministres et représentants institutionnels ont déjà longuement débattu des dynamiques globales de paix et de sécurité marquant l’Afrique, qu’il s’agisse des crises persistantes au Sahel, de la montée de l’extrémisme violent ou des nouvelles configurations de conflits hybrides. Une session entière a été consacrée à la coopération UA-ONU dans la lutte contre le terrorisme, mettant en avant la nécessité d’une coordination mieux structurée, de ressources adaptées et d’une vision africaine unifiée dans la réponse sécuritaire. La participation de haut niveau témoigne de l’envergure de cette rencontre. Aux côtés du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, se trouvent de nombreux ministres et vice-ministres africains, les membres actuels et entrants du Conseil de sécurité, la Commission de l’Union africaine, ainsi que les représentants des Nations unies et des partenaires internationaux. Tous convergent vers la même conviction : l’Afrique doit parler d’une seule voix et bâtir des solutions qui émanent d’elle.

Dans son allocution d’ouverture, Ahmed Attaf a insisté sur cette dimension essentielle. Il a appelé à un sursaut collectif et à une réaffirmation claire de l’ambition africaine : élaborer des solutions africaines aux maux africains. Pour lui, le moment est propice à la consolidation d’une diplomatie continentale volontariste, assumée, et surtout mieux articulée au sein des organisations internationales. Le ministre a souligné l’urgence de défendre avec cohérence les priorités sécuritaires africaines dans les instances multilatérales, notamment au Conseil de sécurité, où les défis du continent doivent occuper la place qui leur revient. Ce séminaire constitue donc bien plus qu’une rencontre annuelle. Il représente un espace stratégique où se construit, pas à pas, une nouvelle architecture africaine de gouvernance sécuritaire. Alger, en accueillant cette 12ᵉ session, réaffirme son engagement historique et constant en faveur de la stabilité du continent et du renforcement de sa voix sur la scène internationale. Les conclusions attendues devraient contribuer à affiner les mécanismes de décision africains, à renforcer la présence diplomatique au sein des institutions onusiennes et à consolider le rôle du Processus d’Oran comme cadre de réflexion stratégique indispensable pour l’avenir du continent.

R.I

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