Le service de toxicologie de l’EHU « 1er Novembre 1954 » d’Oran a lancé une campagne de sensibilisation sur les risques liés à la consommation des champignons sauvages, dans le cadre des efforts de prévention contre les intoxications qui y sont liées.
Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre de l’application de la note ministérielle relative à la prévention et à la prise en charge des cas d’intoxication, vise à sensibiliser les citoyens aux risques sanitaires découlant de la consommation des champignons sauvages, a indiqué le chef de service de toxicologie du même établissement, le professeur Chifrat Bilal, dans une déclaration à la presse en marge du lancement de cette campagne.
Il a ajouté que cette campagne tend également à actualiser les protocoles de prise en charge des cas d’intoxication suite à la consommation de champignons sauvages, à sensibiliser les médecins des urgences à ces nouveautés, ainsi qu’à renforcer la coordination entre les différents services médicaux pour une meilleure prise en charge des cas.
Le professeur Chifrat a souligné que les cas d’intoxication par les champignons demeurent rares dans la région Ouest du pays, mais lorsqu’ils surviennent, sont souvent graves et peuvent entraîner de lourdes complications touchant le foie et les reins, voire conduire au décès.
Il a, en outre, mis en garde contre certaines idées reçues répandues chez les citoyens, telles que la croyance selon laquelle les champignons de petite taille ou à l’odeur agréable seraient comestibles, ou encore que la cuisson éliminerait la toxicité, alors que certaines toxines résistent à la chaleur.
Dans le cadre du renforcement du volet de sensibilisation, des dépliants ont été élaborés à l’intention des enfants afin de souligner la nécessité de leur surveillance dans les forêts et les champs, pour prévenir les cas d’intoxication accidentelle.
Le service de toxicologie a appelé les citoyens à ne pas cueillir ni consommer les champignons sauvages, sauf par des personnes ayant l’expertise nécessaire pour distinguer les espèces toxiques des espèces comestibles, tout en insistant sur l’importance de se tourner vers la consommation des champignons cultivés soumis au contrôle et disponibles sur les marchés, en tant qu’alternative sûre, pour la préservation de la santé des consommateurs.
