La Conférence nationale sur l’innovation, organisée dimanche à Alger par le ministère de l’Industrie, a mis en lumière les importantes avancées et les vastes potentialités dont dispose l’Algérie pour progresser significativement dans l’Indice mondial de l’innovation (GII), publié chaque année par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
Réunissant experts nationaux, représentants institutionnels et acteurs de l’écosystème d’innovation, la rencontre a permis d’examiner les évolutions du classement mondial et les pistes susceptibles d’améliorer la position du pays dans les prochaines éditions.
Le secrétaire général du ministère de l’Industrie, Kheireddine Benaïssa, a souligné l’importance accordée par les pouvoirs publics au GII, rappelant les efforts entrepris pour rendre l’Algérie plus attractive aux investissements et stimuler sa compétitivité économique.
Il a insisté sur la nécessité d’une coordination renforcée entre les différents secteurs concernés, condition indispensable pour élaborer des politiques cohérentes en matière d’innovation, de recherche scientifique et de développement technologique.
Le directeur du bureau extérieur de l’OMPI en Algérie, Mohamed Salek Ahmed Othman, a affirmé que le pays possède les capacités nécessaires pour accéder à de meilleurs rangs internationaux, notamment grâce à la qualité de sa ressource humaine, à la hausse du nombre de brevets d’invention et à la croissance remarquable des start-up locales.
Pour lui, l’Algérie dispose d’une base solide lui permettant d’asseoir un écosystème d’innovation prometteur.
Le président du Comité national intersectoriel chargé du suivi du classement algérien dans le GII, Mahmah Bouziane, a présenté une analyse détaillée de la situation du pays selon les normes adoptées dans l’indice.
Il a mis en relief les points forts, les progrès réalisés mais aussi les axes d’amélioration nécessaires pour refléter fidèlement les efforts engagés par les institutions, les universités et les entreprises innovantes.
Intervenant à son tour, le rédacteur principal du GII, Sacha Wunsch-Vincent, a rappelé que l’innovation est un processus de long terme, dont les fruits ne se concrétisent qu’avec une vision durable et un investissement régulier.
Il a insisté sur la nécessité d’impliquer davantage le secteur privé dans le financement de la recherche, estimant que ce partenariat public-privé constitue l’un des leviers les plus efficaces pour renforcer la performance globale d’un pays dans le domaine de l’innovation.
À travers cette conférence, l’Algérie réaffirme son ambition de se positionner comme un acteur compétitif sur la scène régionale et internationale, en mettant à profit ses compétences nationales, son dynamisme entrepreneurial et ses ressources technologiques.
Les perspectives ouvertes par l’amélioration du classement dans l’Indice mondial de l’innovation traduisent une volonté ferme : celle de faire de l’innovation un moteur de croissance durable, de diversification économique et de rayonnement international.
R.N
