La santé publique est un domaine où les victoires ne sont jamais définitives. Chaque progrès, aussi solide soit-il, exige d’être consolidé, renforcé et défendu face aux menaces persistantes.
Le lancement de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite rappelle cette vérité fondamentale : lorsqu’il s’agit de protéger les enfants, la vigilance ne peut connaître de relâchement.
Cette mobilisation, qui vise plus de 4,4 millions d’enfants âgés de 2 mois à 5 ans, constitue l’un des efforts sanitaires les plus ambitieux menés récemment en Algérie.
Le choix du slogan « Ensemble, unis contre la poliomyélite » n’est pas anodin. Il reflète une réalité simple mais déterminante : la lutte contre les maladies contagieuses ne peut réussir que si la société entière s’implique, du décideur politique au parent, en passant par les professionnels de santé et les institutions internationales.
Le ministère de la Santé, à travers cette opération structurée en trois cycles, entend garantir une couverture vaccinale complète, indispensable pour bâtir une immunité collective réelle et durable.
Les chiffres révélés lors du lancement de la campagne sont à la hauteur de l’enjeu. Pas moins de 4.425.502 enfants sont concernés, répartis sur 274 établissements publics de santé de proximité, mobilisés pour assurer l’accès au vaccin injectable VPI.
L’objectif est clair : interrompre toute circulation du poliovirus, prévenir un retour de la maladie et maintenir le statut de l’Algérie, reconnue exempte du poliovirus sauvage depuis 2016.
Ce succès, fruit de décennies d’efforts, ne doit pas être tenu pour acquis. Les récents cas enregistrés du poliovirus variant de type 2 dans certaines wilayas rappellent que le danger, même limité, existe toujours. L’alerte n’a pas pour vocation de susciter la peur, mais d’encourager la responsabilité.
La présence de variantes ne remet pas en question le certificat d’éradication du poliovirus sauvage, mais elle oblige les autorités sanitaires à réagir rapidement et efficacement, dans l’intérêt de tous. Et c’est précisément ce que cette campagne s’efforce de faire.
Les partenaires internationaux, tels que l’OMS et l’UNICEF, ont d’ailleurs salué cette initiative, soulignant son importance stratégique pour préserver la santé des enfants et assurer le bien-être général de la population.
Leur engagement, loin d’être symbolique, reflète la confiance que ces organisations placent dans les efforts de l’Algérie pour prévenir toute réapparition de la maladie.
La poliomyélite, rappelons-le, est une maladie virale qui peut entraîner une paralysie irréversible et toucher en priorité les enfants de moins de cinq ans. Il n’existe aucun traitement curatif. La vaccination demeure donc l’unique rempart efficace.
Face à ce constat, chaque parent, chaque famille doit comprendre que faire vacciner son enfant n’est pas seulement un acte de protection individuelle, mais un geste citoyen qui contribue à préserver l’ensemble de la communauté.
Cette campagne nationale n’est pas simplement un événement sanitaire : elle est un rappel de notre responsabilité collective envers l’avenir.
Préserver la santé des enfants, c’est garantir la stabilité, la sécurité et la prospérité du pays. En restant unis, informés et mobilisés, nous pouvons faire en sorte que la poliomyélite appartienne définitivement au passé. L’Algérie a fait de grands pas ; elle doit maintenant s’assurer de ne jamais reculer.
RÉDACTION
