À Oran, la première édition de l’École de physique médicale, organisée par la faculté de physique de l’Université USTO-MB en partenariat avec le Centre anti-cancer Emir-Abdelkader, a mis en exergue le rôle majeur « souvent méconnu » du physicien dans le domaine médical.
Dans un contexte marqué par la montée en puissance des technologies de pointe, l’événement a rassemblé physiciens, chercheurs, médecins et spécialistes de l’imagerie médicale afin d’explorer les nouvelles exigences scientifiques de la prise en charge du patient.
Dans son intervention, le doyen de la faculté de physique, Pr Abdelghani Tebboune, a souligné que cette rencontre se veut un espace d’échange et de valorisation d’un métier devenu indispensable à la médecine moderne.
L’essor de la médecine nucléaire, l’arrivée de dispositifs d’imagerie de haute précision et l’intégration de l’intelligence artificielle dans les processus de diagnostic et de traitement imposent une collaboration accrue entre physiciens et médecins.
Le chef du service d’oncologie du CAC d’Oran, Pr Abdelbaki Boukerche, a rappelé que le physicien médical constitue un partenaire incontournable des oncologues-radiothérapeutes, notamment en radiothérapie.
Son expertise permet de définir la dose optimale de rayonnement, d’assurer la planification du traitement via des logiciels sophistiqués, et de garantir la précision des équipements grâce à des étalonnages continus et des programmes rigoureux de contrôle de qualité.
Sans ce travail indispensable, la sécurité du patient et l’efficacité du traitement ne pourraient être garanties.
Parmi les communications programmées, celle de Pr Hafidh Aourag a retenu l’attention en abordant l’utilisation du positron, antiparticule de l’électron, en tomographie par émission de positons (TEP/PET).
Cette technologie, essentielle dans le dépistage de nombreux cancers, permet une localisation extrêmement précise des tumeurs, contribuant à affiner les stratégies thérapeutiques.
D’autres thèmes, tels que la segmentation du réseau vasculaire hépatique par intelligence artificielle, l’organisation de la physique médicale en médecine nucléaire ou encore le contrôle qualité des appareils d’imagerie, ont mis en lumière une discipline en pleine évolution.
Cette première édition marque une étape structurante dans la reconnaissance du rôle du physicien médical et dans la promotion d’un écosystème scientifique au service d’un système de santé plus performant.
R.L
ORAN : La physique médicale au cœur des avancées en oncologie
Leave a Comment
