L’ex-présidente argentine Cristina Kirchner était la « principale destinataire » de pots-de-vins présumés entre entreprises et politiciens dans les années 2000, a soutenu l’accusation jeudi à un grand procès pour corruption entamé début novembre.
L’ex-cheffe d’Etat péroniste de centre-gauche, au pouvoir de 2007 à 2015, est en première ligne, aux côtés de 85 ex-fonctionnaires et entrepreneurs, d’un procès sur des pots-de-vins présumés entre entreprises et politiciens, en contrepartie d’avantages ou de marchés publics, sur la période de 2003 à 2015.
Mme Kirchner est accusée d’avoir été à la tête d’une association illicite, et au sein de divers épisodes de corruption passive, correspondant aux remises présumées de sommes d’argent, via des intermédiaires.
Le procès, à raison de deux audiences en visioconférence par semaine, est voué à durer au-delà de 2026. A ce jour, aucun témoin ou prévenu n’a été entendu.
Mais pour la cinquième audience consécutive, a été lue la longue ordonnance de renvoi (678 pages) de 2019 et des dépositions recueillies à l’instruction. « La principale destinataire s’est avérée être » la présidente Cristina Kirchner, qui « était celle qui prenait possession finale de la majorité de l’argent remis par les privés » via des intermédiaires, dont son secrétaire privé, a lu l’accusation.
Mega-procès de corruption en Argentine : Cristina Kirchner accusée de corruption
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