L’Algérie confirme, une fois de plus, son rôle de leader continental en matière de santé et de sécurité sanitaire. La Conférence ministérielle africaine sur la production locale de médicaments et les technologies de santé, tenue récemment à Alger, a été l’occasion pour le pays de mettre en lumière son expertise industrielle au service de l’Afrique, dans un élan de solidarité et de coopération exemplaire. Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Ait Messaoudene, a rappelé avec force que l’Afrique fait face aujourd’hui à une responsabilité historique : garantir à ses populations un accès durable à des médicaments de qualité. Dans ce cadre, la Déclaration d’Alger, adoptée par les pays participants, n’est pas un simple texte protocolaire, mais un véritable plan d’action destiné à transformer la production pharmaceutique sur le continent, à lever les barrières réglementaires et à harmoniser les cadres législatifs pour offrir aux industriels un environnement clair et transparent. Cet engagement collectif ouvre la voie à une nouvelle ère de complémentarité industrielle entre États africains, permettant de tirer parti des capacités technologiques et humaines de chaque pays, tout en facilitant la circulation sécurisée des matières premières et des médicaments. La mise en place d’une plateforme continentale commune pour centraliser les commandes et coordonner les efforts marque une avancée concrète vers une coopération industrielle efficiente et durable. La participation active de partenaires internationaux, comme l’UNICEF, souligne également l’importance stratégique de cette initiative.
L’engagement de l’organisation onusienne à se fournir à hauteur de 20 % auprès des industriels africains d’ici 2035 traduit une volonté réelle de transformer les ambitions politiques en résultats tangibles, renforçant la sécurité sanitaire des enfants et des communautés sur tout le continent. Ces mesures conjuguent leadership, vision stratégique et humanisme, démontrant que le développement de l’industrie pharmaceutique peut devenir un vecteur de progrès social et économique. À travers cet exemple, l’Algérie envoie un message clair : la coopération continentale n’est pas un idéal abstrait, mais une démarche pragmatique qui allie savoir-faire technique, engagement politique et solidarité humaine. En mettant son expérience au service de ses partenaires africains, le pays contribue à bâtir un avenir où l’accès aux médicaments et aux soins n’est plus un privilège, mais un droit fondamental partagé par tous.
Cette initiative ouvre également la voie à un renforcement de la production locale, facteur clé d’autonomie et de résilience face aux crises sanitaires mondiales. Elle illustre la capacité de l’Afrique à se doter des moyens de sa propre souveraineté sanitaire, tout en consolidant les liens de coopération et de confiance entre les nations. En définitive, la Déclaration d’Alger constitue bien plus qu’un document : elle est le symbole d’une vision collective ambitieuse, portée par l’Algérie, qui conjugue excellence scientifique, responsabilité sociale et engagement panafricain. L’Afrique, à travers cette démarche, prend un pas décisif vers la sécurité sanitaire et le développement durable, et l’Algérie, en tête de ce mouvement, confirme son rôle d’exemple et de moteur d’innovation et de solidarité continentale.
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