Les relations algéro-brésiliennes ont franchi un nouveau cap à l’occasion de la 6e session des consultations politiques, tenue mardi à Brasilia et coprésidée par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Lounès Magramane, et son homologue brésilienne, Mme Laura da Rocha. Cette rencontre diplomatique de haut niveau a offert aux deux délégations l’opportunité de revisiter la qualité des liens historiques unissant l’Algérie et le Brésil, tout en ouvrant des perspectives sérieuses pour un partenariat économique modernisé et plus ambitieux. Les discussions ont porté sur les axes prioritaires d’un renforcement durable de la coopération bilatérale, notamment dans les secteurs stratégiques de l’investissement direct, de l’agriculture, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de l’industrie et du transport maritime.
Les deux parties ont souligné la nécessité d’exploiter l’ensemble des potentialités existantes afin de valoriser les complémentarités et de diversifier les formes de collaboration, dans un contexte international où les enjeux économiques et géopolitiques appellent à une coordination accrue. L’entretien a également été l’occasion d’aborder les grandes questions régionales et internationales. Les diplomates ont échangé leurs analyses sur la situation au Moyen-Orient, en particulier l’évolution dramatique à Ghaza, ainsi que sur le dossier du Sahara occidental et l’instabilité persistante dans la région du Sahel. La coopération multilatérale et la réforme des institutions de l’ONU ont également figuré au centre des discussions, dans le cadre d’une vision commune visant à promouvoir un ordre international plus équilibré, plus représentatif et fondé sur le respect du droit international. Cette session a, une nouvelle fois, rappelé l’importance de la concertation politique régulière entre Alger et Brasilia, deux acteurs influents de leurs régions respectives, engagés dans la défense des principes de souveraineté, de justice et de coopération mutuelle. Elle ouvre la voie à une dynamique renouvelée qui devrait se traduire, dans les prochaines années, par un approfondissement du partenariat bilatéral et l’élargissement des projets conjoints au service du développement et de la stabilité.
R.I
