À quelques semaines de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, la sélection algérienne se retrouve face à l’un des choix les plus sensibles de sa préparation : la convocation ou non du défenseur central Mohamed Amine Tougai. Indisponible depuis deux mois à cause d’une blessure tenace, le joueur de l’Espérance de Tunis ne devrait retrouver la compétition que dans environ un mois, soit juste avant l’entrée en lice des Verts dans la CAN.
Une situation qui place Vladimir Petkovic et son staff devant un véritable casse-tête. Tougai, devenu au fil des saisons l’un des piliers défensifs de la sélection, incarne la solidité, la rigueur et la constance.
Son sens de l’anticipation, sa présence dans les duels et sa capacité à diriger la ligne arrière ont souvent permis à l’Algérie de tenir dans les moments critiques. Dans un tournoi où l’expérience joue un rôle capital, nombreux sont les observateurs qui estiment que l’absence d’un joueur aussi influent pourrait fragiliser la structure défensive des Verts. Pour Petkovic, la tentation de convoquer le joueur est grande.
D’autant plus que l’encadrement technique connaît le mental d’acier du défenseur, son professionnalisme et son aptitude à revenir rapidement à un bon niveau. Sa simple présence dans le groupe pourrait d’ailleurs renforcer la cohésion, apporter un surplus de confiance à ses coéquipiers et peser positivement sur l’ambiance de la sélection. Dans une CAN souvent rythmée par les détails, chaque élément compte.Cependant, le risque n’est pas négligeable.Une reprise précipitée pourrait entraîner une rechute ou une incapacité à évoluer au niveau d’intensité exigé dès les premiers matchs.
Le staff médical estime qu’il faudra du temps pour retrouver le rythme, un élément essentiel pour un défenseur central constamment sollicité dans les duels et les relances.
Ne pas être à 100 % lors d’un tournoi aussi court et exigeant peut coûter cher, surtout face aux grandes nations africaines. La réflexion dépasse les seules considérations sportives et intègre aussi l’aspect psychologique.
Un joueur appelé mais finalement incapable de jouer pourrait perturber les équilibres internes, alors qu’un autre élément en pleine forme pourrait offrir plus de garanties et de disponibilité. Dans le contexte actuel, chaque choix aura des répercussions.
Le débat est ouvert et agite autant les supporters que les spécialistes.
Petkovic devra bientôt trancher : miser sur la valeur sûre qu’est Tougai, ou opter pour une solution plus prudente, alignée avec les exigences physiques d’un tournoi impitoyable.
La décision définitive s’annonce comme l’un des tournants de la préparation des Verts.
R.S
