Dans un pays meurtri par plus de deux années d’affrontements meurtriers pour le contrôle du pouvoir, une lueur d’espoir tente de s’imposer. Les Forces de soutien rapide (FSR), dirigées par Mohamed Hamdan Daglo, ont annoncé lundi une trêve humanitaire unilatérale d’une durée de trois mois, une décision qui intervient alors que les combats n’ont jamais réellement cessé malgré les multiples appels à la désescalade.
Cette annonce, formulée dans une vidéo enregistrée, se veut une réponse directe aux pressions internationales et à l’initiative du président américain Donald Trump, ainsi qu’aux médiateurs engagés dans une diplomatie de crise.
Cette trêve, bien que limitée et unilatérale, constitue un signal politique majeur dans un conflit où les tentatives de cessez-le-feu se sont systématiquement heurtées à l’absence de volonté commune.
Début novembre, les paramilitaires avaient déjà accepté le principe d’un arrêt temporaire des hostilités, mais l’armée régulière n’avait pas répondu, laissant les combats se poursuivre dans plusieurs régions.
Depuis le déclenchement de la crise, les populations civiles demeurent les premières victimes d’une confrontation implacable, marquée par la destruction d’infrastructures essentielles et un effondrement dramatique des services vitaux.
La communauté internationale accueille cette initiative avec prudence, consciente que l’application sur le terrain représente un défi considérable.
Mais la déclaration des FSR apparaît comme une tentative de repositionnement stratégique, alors que la pression diplomatique se fait de plus en plus insistante.
À Khartoum, au Darfour et dans les zones rurales encerclées par les combats, les habitants espèrent que cette trêve sera respectée et permettra l’acheminement d’une aide humanitaire devenue vitale.
Reste à savoir si l’armée soudanaise répondra à cet appel, condition indispensable pour transformer cette annonce en un véritable pas vers la paix.
R. I.
