Le continent africain traverse l’une des plus importantes résurgences de diphtérie de ces dernières années.
Selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 20 000 cas suspects « dont plus de 1 200 décès » ont été enregistrés entre janvier et début novembre 2025 dans plusieurs pays, notamment la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad et l’Afrique du Sud.
L’OMS estime que la situation s’est gravement détériorée ces dernières semaines au Mali et au Niger, où les flambées se sont étendues géographiquement et où le nombre de cas a sensiblement augmenté.
Le taux de létalité moyen atteint 6,1 %, un niveau jugé particulièrement préoccupant pour une maladie évitable par la vaccination.
L’agence onusienne avertit que la diphtérie constitue désormais « un problème majeur de santé publique » en Afrique, en raison d’une combinaison de facteurs : expansion possible des foyers, faiblesse des systèmes de surveillance, ressources limitées et perturbations des programmes vaccinaux liées à la pandémie de Covid-19.
Pour faire face à cette situation, l’OMS recommande la constitution de stocks régionaux d’antitoxines, d’antibiotiques et de matériels de laboratoire à Dakar et Nairobi.
Si le risque mondial reste considéré comme faible, l’organisation insiste sur l’importance d’une couverture vaccinale continue afin d’éviter la multiplication de flambées similaires.
R. I.
Alerte sur un risque élevé de propagation de la fièvre de Marburg
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme concernant l’épidémie de fièvre de Marburg en Éthiopie, évaluant le risque pour la santé publique comme « élevé ».
Dans son dernier bulletin, l’OMS souligne que cette première flambée confirmée dans le pays s’accompagne de plusieurs zones d’ombre jugées préoccupantes.
L’organisation relève notamment l’absence d’informations fiables sur l’origine du virus, l’ampleur réelle de la propagation et l’évolution de la situation épidémiologique.
Plus inquiétant encore : des professionnels de santé figurent parmi les personnes contaminées, indiquant un risque possible d’infections professionnelles dans les structures sanitaires.
La fièvre de Marburg, maladie virale transmise de l’animal à l’homme, se caractérise par une sévérité extrême et un taux de létalité élevé.
Elle peut entraîner divers dysfonctionnements graves, touchant le foie, le système digestif ou encore le système nerveux.
Les chauves-souris frugivores sont considérées comme le principal réservoir naturel du virus.
Face à cette situation, l’OMS insiste sur l’urgence de renforcer la surveillance, la recherche des cas et la protection du personnel médical afin de contenir la propagation et d’éviter une aggravation de la crise sanitaire.
R. I.
