Violences faites aux femmes : Près d’une femme sur trois victime dans le monde, alerte l’OMS

dknews
4 Min Read

Dans un nouveau rapport publié mercredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme : près d’une femme sur trois dans le monde, soit environ 840 millions de femmes, a été victime de violences conjugales ou sexuelles au cours de sa vie. Selon l’OMS, ce chiffre « vertigineux » n’a que très peu évolué depuis l’an 2000, enregistrant une baisse annuelle minime de seulement 0,2 % au cours des deux dernières décennies.
Les données révèlent que, parmi les femmes âgées de plus de 15 ans, 11 % ont subi des violences de la part de leur partenaire au cours des douze derniers mois, et 9 % ont été victimes de violences hors couple depuis leur quinzième année.
Les experts soulignent que ces statistiques sont probablement sous-estimées, en raison de la stigmatisation et de la peur qui empêchent de nombreuses victimes de se manifester. « La violence à l’égard des femmes est l’une des injustices les plus anciennes et les plus répandues de l’humanité, et pourtant l’une des moins combattues », a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« Aucune société ne peut se prétendre juste, sûre ou saine tant que la moitié de sa population vit dans la peur. Derrière chaque chiffre se cache une femme ou une fille dont la vie a été bouleversée à jamais. » Au-delà des violences physiques, un rapport récent d’ONU Femmes attire l’attention sur l’explosion des violences numériques ciblant les femmes.
L’essor de l’intelligence artificielle, l’anonymat et l’absence de mécanismes juridiques efficaces facilitent la propagation de harcèlements en ligne qui, selon les experts, se prolongent souvent dans la vie réelle, amplifiant la peur et le silence des victimes. Selon la Banque mondiale, moins de 40 % des pays disposent de lois protégeant les femmes contre le harcèlement ou la traque en ligne, laissant près de 1,8 milliard de personnes sans protection juridique adéquate.
Sima Bahous, directrice exécutive d’ONU Femmes, souligne : « Ce qui commence en ligne ne reste pas en ligne. Les violences numériques se traduisent souvent par des violences physiques et même des féminicides.

Les lois doivent évoluer au même rythme que la technologie pour garantir la protection des femmes, en ligne comme hors ligne. » Le rapport de l’OMS et les études d’ONU Femmes révèlent un problème mondial persistant qui exige une mobilisation urgente. La violence contre les femmes n’est pas seulement une atteinte aux droits humains, elle constitue également un obstacle majeur au développement économique et social des sociétés.
Les experts appellent à renforcer les lois, à sensibiliser les populations et à promouvoir des politiques de prévention et de soutien aux victimes. Ces rapports mettent en lumière la nécessité d’une action coordonnée à tous les niveaux – gouvernemental, communautaire et international – pour mettre fin à ce fléau.
Chaque initiative visant à protéger les femmes, à dénoncer les violences et à soutenir les victimes contribue à construire une société plus juste, plus sûre et plus égalitaire.
L’OMS et ONU Femmes lancent un appel solennel aux États, aux institutions et à la société civile : il est impératif de lutter sans relâche contre toutes les formes de violence envers les femmes, afin de garantir leur sécurité, leur dignité et leur droit à une vie libre et épanouie.
R.I

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *