Au moins 1 700 enfants souffrent de malnutrition sévère dans le camp de déplacés de Tawila, au Nord-Darfour, l’un des plus grands sites d’hébergement du Soudan, du fait des attaques et du blocus imposé par les Forces de soutien rapide (FSR), a alerté une organisation locale.
Selon la Coordination générale des personnes déplacées et des réfugiés, « les deux tiers de la population soudanaise ont désormais besoin d’une aide humanitaire urgente, que ce soit dans les camps de déplacés ou au sein des communautés hôtes dans les zones rurales, les villages ou les régions nomades ».
L’Organisation a précisé que le camp de Tawila a accueilli plus d’un million de déplacés depuis l’éclatement du conflit entre l’armée et les FSR, le 15 avril 2023.
Les violences récentes à El-Fasher, capitale du Nord-Darfour, ont, à elles seules, entraîné l’arrivée de « centaines de milliers de nouveaux déplacés dans le camp, dans des conditions catastrophiques marquées par la faim, les blessures et une extrême précarité », a ajouté la même source.
Pour sa part, le Réseau des médecins soudanais a indiqué, vendredi, que ses équipes ont documenté la mort de 23 enfants atteints de malnutrition aiguë dans les villes de Dilling et Kadugli, au Sud-Kordofan, au cours du mois dernier, imputant ces décès au blocus des FSR, qui coupe la région de toute nourriture, médicaments et fournitures essentielles.
Début novembre, la classification IPC, soutenue par l’ONU, a confirmé que la famine est désormais avérée dans la ville meurtrie d’El-Fasher (Nord-Darfour) et dans la ville assiégée de Kadugli (Sud-Kordofan).
Le 26 octobre, les FSR ont pris le contrôle d’El-Fasher et commis des massacres de civils, selon des organisations locales et internationales.
