Pérou : prolongation de l’état d’urgence à Lima face à une vague de violence

Le gouvernement intérimaire du Pérou a annoncé jeudi la prolongation de l’état d’urgence à Lima et dans le port voisin de Callao, pour répondre à la violence liée au crime organisé.
L’exécutif prolonge « de trente jours à partir du 21 novembre l’état d’urgence à Lima et Callao, afin de faire face à la criminalité et à d’autres situations de violence », selon le journal officiel.
Le président conservateur José Jeri avait décrété la mesure le 22 octobre.
Elle permet le déploiement de l’armée dans les rues et restreint notamment le droit de réunion.
« L’état d’urgence va se poursuivre.
Nous ne nous laissons pas intimider par la délinquance », a déclaré M.
Jeri à la presse, après avoir supervisé mardi une opération de sécurité à Callao.
Les Péruviens font face à une forte poussée de l’insécurité, attribuée au crime organisé, qui a déclenché de multiples manifestations menées dernièrement dénonçant l’insécurité croissante et la crise politique permanente dans un pays qui a connu sept présidents en une décennie.
Cette vague d’insécurité a conduit à la destitution de la présidente Dina Boluarte le 10 octobre et à son remplacement par le président du Parlement, José Jeri.