En déplacement à M’Sila, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, a donné une nouvelle dimension à la politique nationale de prise en charge des effets des intempéries en réaffirmant l’engagement de l’État à protéger les citoyens, renforcer les infrastructures locales et impulser une stratégie durable de prévention des risques naturels. Cette visite, marquée par un programme dense de réunions, de constats de terrain et d’échanges directs avec les habitants, s’inscrit dans la continuité de la mobilisation gouvernementale initiée à la suite des fortes pluies qui ont touché la région en septembre dernier. Dès son arrivée, Saïd Sayoud a mis l’accent sur l’importance d’une action coordonnée entre les autorités locales, les élus et la société civile, rappelant que la gestion des crises climatiques exige une vision structurée, fondée sur l’anticipation et la réactivité.
À Sidi Aïssa, commune particulièrement affectée, le ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement d’accélérer les réhabilitations urbaines, de moderniser les réseaux hydrauliques et de consolider les dispositifs de protection contre les inondations. Les échanges interactifs avec les représentants de la société civile ont permis de recueillir les préoccupations des habitants, d’identifier les urgences prioritaires et d’apporter des réponses concrètes, basées sur des solutions techniques fiables. Au cœur de cette démarche, le ministre a annoncé un programme financier d’envergure, composé d’une enveloppe globale de 495 millions de dinars destinée exclusivement à la commune de Sidi Aïssa et aux zones vulnérables de la wilaya. Ce montant comprend 473 millions de dinars dédiés à l’aménagement urbain, au nettoyage intensif des cours d’eau, ainsi qu’à la remise en état des quartiers et routes endommagés. À cela s’ajoutent 22 millions de dinars affectés à une étude spécialisée visant la protection de neuf agglomérations prioritaires.
Les communes de M’Sila, Boussaâda, Sidi Aïssa, Aïn El Hadjel, Aïn Mellah, Berhoum, Aïn El Khadra, Msif et Ouled Derradj bénéficieront ainsi d’une approche scientifique fondée sur la cartographie des risques, la modernisation des dispositifs de drainage et la planification d’infrastructures résilientes. Saïd Sayoud a insisté sur la nécessité de bâtir des projets « mûrement étudiés », adaptés aux réalités géologiques et urbaines, et exécutés dans le respect strict des normes techniques et des délais contractuels. Ce programme structurel s’inscrit également dans le cadre du Fonds de garantie et de solidarité des collectivités locales, auquel le ministère a mobilisé près de 445 millions de dinars afin de permettre à la wilaya de lancer des travaux rapides, sans entrave administrative, au bénéfice direct des populations sinistrées. Le ministre est également revenu sur les mesures d’urgence entreprises dès les premières heures suivant les inondations de septembre. Grâce aux instructions du président de la République, neuf familles évacuées ont été immédiatement relogées dans des conditions dignes, soulignant ainsi la réactivité des services de l’État et la priorité accordée à la sécurité des citoyens.
Pour Saïd Sayoud, cette visite, la deuxième en l’espace de quelques semaines, s’inscrit dans un suivi rigoureux qui vise à s’assurer de la concrétisation des engagements pris lors de la première inspection. Le déplacement de M’Sila a également été l’occasion de renforcer le dialogue entre l’administration centrale et les habitants de la région. Le ministre a encouragé les acteurs locaux à collaborer étroitement avec les services techniques afin de garantir la durabilité des projets en cours. Il a rappelé que la prévention des risques climatiques doit désormais constituer un volet permanent de la gestion locale, soulignant que la modernisation du territoire passe par une approche intégrée combinant urbanisme, hydraulique, environnement et participation citoyenne. En quittant M’Sila, Saïd Sayoud a réaffirmé que l’État poursuivra son accompagnement de la wilaya jusqu’à la réalisation effective de tous les travaux structurants destinés à renforcer la résilience du territoire. Une démarche qui, selon lui, illustre la politique nationale d’appui aux collectivités et la priorité donnée à la sécurité des citoyens dans un contexte de changements climatiques de plus en plus marqués.
R.N
