NEW YORK-Urbanisation mondiale : Les villes, moteurs d’un monde en mutation

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Un nouveau rapport publié par le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DESA) met en lumière une transformation profonde : les villes concentrent aujourd’hui 45 % des 8,2 milliards d’habitants de la planète, un chiffre inédit qui illustre l’ampleur du phénomène urbain mondial.

À mesure que les mégapoles s’étendent, que les agglomérations émergent et que les zones rurales se transforment, l’humanité poursuit sa marche vers une urbanisation toujours plus massive.

Selon ce rapport dévoilé mardi, Jakarta devient désormais la ville la plus peuplée au monde, réunissant près de 42 millions d’habitants dans son aire urbaine.

Elle devance ainsi Dhaka (40 millions) et Tokyo (33 millions), symboles de la concentration croissante des populations autour de centres économiques et sociaux aux infrastructures saturées mais toujours attractives.

Les villes, définies comme des agglomérations regroupant au moins 5000 habitants avec une densité minimale de 300 habitants au km², constituent désormais le mode de vie dominant dans 71 pays, un panorama qui regroupe aussi bien l’Allemagne que l’Ouganda, l’Inde ou les États-Unis.

Cette diversité géographique confirme que l’urbanisation n’est plus le privilège des pays industrialisés : elle s’impose désormais comme une réalité universelle.

Les chiffres du rapport révèlent également que le nombre total de villes dans le monde a plus que doublé entre 1975 et 2025.

D’ici 2050, les projections indiquent qu’elles pourraient passer de 12 000 à près de 15 000, soit une augmentation de 25 %.

Si les mégapoles attirent souvent l’attention médiatique et politique en raison de leur gigantisme, le rapport souligne que ce sont les petites et moyennes villes – souvent méconnues – qui abritent au total le plus grand nombre d’habitants et qui enregistrent aujourd’hui la croissance la plus rapide, en particulier en Afrique et en Asie.

Les mégapoles, définies comme des agglomérations de plus de 10 millions d’habitants, sont passées de 8 en 1975 à 33 en 2025, soit un quadruplement en l’espace de 50 ans.

Cette explosion du nombre de très grandes villes s’explique par la croissance démographique naturelle, les migrations internes et la concentration des opportunités économiques dans des espaces urbains devenus incontournables.

Pour autant, les zones rurales, bien qu’en déclin relatif, demeurent un mode d’habitat dominant dans 62 pays, contre 116 en 1975.

Ce nombre devrait encore diminuer pour atteindre 44 pays en 2050.

Certaines régions d’Europe – comme l’Autriche, la Finlande ou la Roumanie – conservent une forte proportion rurale, tout comme de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, parmi lesquels le Tchad, le Mozambique ou la République centrafricaine.

Cette dernière région représente d’ailleurs la seule au monde où la population rurale continue de croître de manière significative, un phénomène lié à des dynamiques socioéconomiques spécifiques.

Au-delà des chiffres, le rapport se veut un outil stratégique destiné aux décideurs, urbanistes, économistes et chercheurs.

Il fournit une base de données incontournable pour planifier la ville de demain, anticiper les défis liés au logement, aux transports, à l’emploi, aux risques climatiques ou encore à la cohésion sociale.

Dans un monde où les villes façonnent de plus en plus les conditions d’existence humaines, la question n’est plus de savoir si l’urbanisation va se poursuivre, mais comment la rendre durable, inclusive et résiliente.

R.I

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