Ghaza sous contrôle étranger : les Palestiniens rejettent le plan américain de « stabilisation »

dknews
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Le Conseil de sécurité de l’ONU a été le théâtre d’un affrontement diplomatique de haute intensité autour du projet américain de « force de stabilisation internationale » à Ghaza.
Présenté comme une initiative pour instaurer la sécurité et préparer une voie vers l’État palestinien, ce plan est perçu par les factions locales comme une manœuvre de contrôle déguisé, une nouvelle forme de tutelle étrangère sur l’enclave.
La proposition américaine prévoit la création d’une Force de stabilisation internationale (ISF) chargée de sécuriser les frontières, de superviser la démilitarisation et de participer au désarmement des groupes armés palestiniens.

À cela s’ajoute la création d’un « Conseil de paix pour Ghaza », présidé par Donald Trump jusqu’en 2027, doté de pouvoirs étendus dans les domaines politique, économique et militaire.
Un scénario qui, selon les représentants palestiniens, consacre un transfert direct de l’autorité locale à une entité supranationale, privant le peuple palestinien de ses droits souverains.
Le désarmement obligatoire des factions armées est au centre de la contestation.
Les mouvements palestiniens affirment que le droit à la résistance et à la défense face à l’occupation est inaliénable et ne peut être discuté que dans un cadre politique global menant à la fin de l’occupation israélienne et à la reconnaissance d’un État palestinien.
Toute présence militaire ou administrative étrangère est catégoriquement rejetée.
« La paix ne peut naître d’une tutelle imposée. Elle doit découler de la reconnaissance de nos droits et de notre souveraineté », martèle un haut responsable palestinien.

Face à ce projet, la Russie a présenté une alternative, réaffirmant la solution à deux États selon les frontières de 1967, sans imposer de force internationale ni de Conseil de paix.
Moscou a également appelé le secrétaire général de l’ONU à examiner d’autres solutions diplomatiques, soulignant l’importance d’un dialogue multipartite et équilibré.
Washington, de son côté, multiplie les efforts pour rallier des pays arabes et musulmans à sa cause, mobilisant Qatar, Égypte, Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Indonésie, Pakistan, Jordanie et Turquie.
Au cœur du débat : le contrôle de Ghaza après le conflit.
Les factions palestiniennes insistent pour que la gestion revienne aux institutions locales, avec une supervision onusienne limitée, et refusent toute ingérence étrangère directe.
Pour elles, le plan américain représente une nouvelle forme de colonialisme, un retour déguisé au mandat britannique, mais sous contrôle américain et israélien, amputant le peuple palestinien de son droit à l’autodétermination.

Le projet divise Ghaza en deux zones : une « zone verte » sécurisée par des troupes internationales en coordination avec l’armée israélienne, où l’aide humanitaire serait strictement contrôlée, et une « zone rouge » laissée en ruines, où deux millions de Palestiniens survivent dans des conditions dramatiques.
La reconstruction est transformée en instrument de pression, un outil de contrôle démographique et politique.
Malgré les bombardements, la famine et les déplacements forcés, les Palestiniens restent déterminés à défendre leur terre et leur droit à un État indépendant.
La résistance s’enracine dans la conviction que la paix ne peut être imposée de l’extérieur et que l’aide humanitaire ne doit jamais devenir un levier de domination.
Pour les observateurs, le plan américain dépasse la simple diplomatie : il instaure un contrôle étranger sur Ghaza, bloque toute souveraineté palestinienne et utilise l’aide humanitaire comme instrument de pression.
Les Palestiniens, eux, refusent de céder.
Leur message est clair : la dignité, la liberté et l’État palestinien ne peuvent être négociés sous pression.
Tant que cette approche persistera, la tragédie humanitaire continuera, mais l’esprit de résistance palestinien restera intact.
Ghaza est et restera le cœur battant d’une lutte pour la souveraineté et la justice, une bataille où la reconnaissance internationale de l’État palestinien et la fin de l’occupation demeurent la seule véritable voie vers la paix.
R. I.

Palestine occupée: des dizaines de colons sionistes prennent d’assaut la mosquée Al-Aqsa

Des dizaines de colons sionistes ont pris d’assaut mardi les cours de la sainte mosquée Al-Aqsa dans la ville d’El Qods-occupée, sous la protection de la police d’occupation, a rapporté l’agence de presse Wafa.
Cité par Wafa, le centre d’information de Wadi Hilweh a rapporté que « 168 colons sionistes ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa en groupes, ont effectué des visites provocatrices dans ses cours et ont pratiqué des rituels talmudiques sous la protection des forces d’occupation ».
Troisième Lieu-Saint de l’Islam, la mosquée Al-Aqsa subit des actes de profanation au quotidien par les colons et les soldats sionistes.
Ces actes visent à judaïser la ville d’El-Qods, imposer une nouvelle réalité et changer l’identité culturelle de la ville sainte.

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