Le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu lundi 17 novembre 2025 au siège de son département le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Sidi Ould Tah, accompagné d’une délégation de haut niveau. La rencontre, à laquelle ont également pris part la secrétaire d’État chargée des Mines, Karima Bekir Tafer, ainsi qu’un nombre d’experts du ministère, s’est inscrite dans une dynamique d’échanges approfondis visant à consolider la coopération entre l’Algérie et l’institution financière africaine. Dès les premières discussions, les deux parties ont affiché une volonté claire de renforcer leurs relations autour de secteurs stratégiques, en particulier ceux qui façonnent l’avenir énergétique du continent. Les échanges ont permis de revisiter les projets prioritaires engagés par l’Algérie, notamment le développement des industries pétrolières et gazières, la valorisation des ressources minières, l’appui aux filières de transformation, ainsi que les grands projets de dessalement d’eau de mer, devenus un axe essentiel de souveraineté hydrique.
La question du financement et de l’accompagnement technique des projets à dimension continentale a également occupé une place centrale dans les discussions. Mohamed Arkab a présenté à cette occasion une vision d’ensemble sur les programmes structurants pilotés par le secteur, insistant sur la stratégie nationale visant à moderniser l’exploration, renforcer les capacités de transformation des hydrocarbures et optimiser la valorisation des substances minérales. Il a évoqué les initiatives majeures engagées dans l’exploitation et la transformation du phosphate, un gisement stratégique pour l’industrie et l’agriculture africaine, ainsi que les projets relatifs à l’industrie de transformation, appelés à générer une forte valeur ajoutée nationale. Le ministre a également souligné les efforts continus déployés par l’Algérie dans le domaine du dessalement, devenu l’un des piliers de la sécurité hydrique du pays.
Dans une perspective plus large, le ministre d’État a rappelé l’engagement constant de l’Algérie en faveur d’un partenariat africain renforcé dans les domaines de l’énergie durable et de l’intégration régionale. Il a mis en avant la disponibilité du pays à partager son expertise dans l’exploration, le développement et la transformation des hydrocarbures, mais aussi son expérience réussie dans la distribution du GPL à grande échelle, un modèle que l’Algérie souhaite désormais étendre à l’échelle continentale. Il a également insisté sur l’importance de renforcer la coopération technique et la formation, notamment dans les domaines de la géologie et de la gestion des projets structurants, afin de soutenir le déploiement efficace des grands projets énergétiques et miniers en Afrique. Pour sa part, le président du Groupe de la BAD, Dr Sidi Ould Tah, a exprimé une profonde considération pour la vision de développement portée par l’Algérie sous la conduite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Il a salué les avancées significatives réalisées par le pays dans plusieurs domaines économiques et sociaux, ainsi que son rôle central dans la dynamique régionale africaine. Le responsable de la BAD a mis en avant la capacité de l’Algérie à impulser des projets structurants qui contribuent au progrès économique du continent. Dr Ould Tah a réaffirmé l’engagement de la Banque africaine de développement à accompagner l’Algérie dans le financement et la réalisation de ses projets stratégiques. Il a salué l’expérience algérienne dans l’exploitation et la transformation des hydrocarbures, la mise en place de grandes infrastructures, et surtout dans le développement de capacités de dessalement de l’eau de mer, une technologie devenue indispensable pour de nombreux pays africains. Selon lui, l’expertise algérienne constitue un modèle susceptible d’être transféré et adapté dans plusieurs régions du continent, notamment dans le cadre des programmes visant à valoriser les minerais stratégiques et critiques. Le président de la BAD a également exprimé la fierté de son institution face au soutien constant de l’Algérie, rappelant que ce partenariat solide constitue un levier essentiel pour renforcer l’intégration économique africaine.
Il a renouvelé la volonté de la Banque à approfondir cette coopération et à accompagner toutes les initiatives aptes à promouvoir un développement partagé, durable et inclusif. Pour la BAD, l’Algérie n’est pas seulement un partenaire, mais un acteur majeur dont la vision, l’expérience et les capacités techniques peuvent jouer un rôle déterminant dans l’avenir énergétique et minier du continent. Cette rencontre, marquée par une convergence de vues et une ambition commune, ouvre ainsi la voie à un renforcement structuré du partenariat entre l’Algérie et la BAD. Elle traduit surtout une volonté partagée de placer l’Afrique au cœur des enjeux énergétiques mondiaux, en mobilisant ses ressources, son expertise et ses institutions pour bâtir un avenir énergétique souverain, solidaire et durable.
R.E
