Les députés allemands ont approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi en commission le projet remanié de budget 2026 qui induit le second plus fort recours à l’endettement de l’histoire du pays, du fait d’investissements pour relancer l’économie.
Le budget du gouvernement prévoit des dépenses de 524,5 milliards d’euros, dont 58,3 milliards destinés à l’investissement, et une nouvelle dette de près de 98 milliards, soit 8 milliards de plus que dans le projet initial.
A cela s’ajoutent les emprunts pour les fonds spéciaux liés à la modernisation des infrastructures, à la neutralité climatique et au renforcement de l’armée allemande, portant la dette totale à plus de 170 milliards d’euros, un niveau inédit depuis la pandémie de Covid-19.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a fait de la relance de la première économie européenne une priorité, après deux années de récession et une quasi-stagnation attendue en 2025.
Pour cela, les règles strictes qui freinent le recours à la dette, inscrites dans la constitution, ont été assouplies pour permettre de lâcher la bride sur la dépense publique.
Des critiques sont venues vendredi de l’opposition, dénonçant le recours à l’emprunt pour stimuler l’économie à court terme alors que les réformes structurelles nécessaires ne sont pas mises en oeuvre.
Le Bundestag (Parlement allemand) devrait adopter formellement le budget lors de la dernière semaine de novembre.
