Les incendies qui ont frappé dix wilayas du nord du pays dans la nuit de jeudi à vendredi ont rappelé l’ampleur des défis climatiques auxquels l’Algérie doit désormais faire face.
Vingt-neuf foyers ont été recensés, dont plusieurs d’une intensité exceptionnelle, plongeant notamment la wilaya de Tipaza dans une situation critique.
Mais au-delà du drame, c’est surtout la formidable mobilisation nationale qui s’est imposée comme un véritable rempart face aux flammes.
Dès les premières alertes, les autorités locales et nationales ont réagi avec une réactivité exemplaire.
Sur instruction du Président de la République, le Premier ministre Sifi Ghrieb s’est rendu à Tipaza, accompagné du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, pour superviser les opérations et apporter un message de solidarité aux familles sinistrées.
Leur présence a renforcé la coordination des secours, assurant une prise en charge rapide des populations évacuées et un suivi constant de la situation.
Le ministre de la Santé a, quant à lui, installé une cellule de crise spéciale, mobilisant équipes médicales, ambulances et structures d’accueil afin de garantir une prise en charge optimale des blessés et des personnes affectées par la fumée.
Cette mesure a permis d’anticiper les besoins sanitaires et de renforcer les dispositifs d’urgence dans les communes les plus exposées.
Sur le terrain, les femmes et les hommes de la Protection civile, sous la direction de leur directeur général, ont multiplié les manœuvres pour circonscrire les flammes.
Avec l’appui du directeur général des Forêts, des équipes spécialisées ont été déployées dans les zones les plus touchées, notamment à Larhat, Messelmoune, Béni Milleuk, Cherchell et El Hamdania.
Bombardiers d’eau BE200, camions citernes, brigades pédestres et renforts inter wilayas ont été mobilisés dans une coordination exemplaire. L’Armée nationale populaire a, elle aussi, apporté un soutien essentiel, renforçant certains dispositifs d’intervention et participant à la sécurisation des zones sensibles.
Cette mobilisation multisectorielle démontre la capacité de l’État à agir ensemble dans les situations les plus critiques.
Le mouvement associatif, très présent dans les wilayas touchées, a également joué un rôle déterminant. Les bénévoles se sont engagés dans l’aide aux évacués, la distribution d’eau, de nourriture et de vêtements, et dans l’accompagnement des familles affectées.
Le Croissant-Rouge algérien a déployé ses équipes dans les centres d’accueil, assurant un soutien psychologique et matériel indispensable dans ces moments de détresse.
Face aux flammes, l’Algérie a montré un visage uni, solidaire et déterminé.
Si les dégâts écologiques restent importants « forêts détruites, biodiversité menacée, terres agricoles fragilisées » la réaction rapide et coordonnée de toutes les forces actives du pays a permis de limiter l’ampleur du drame et de protéger les vies humaines. Ces incendies hors saison constituent un signal d’alerte dans un contexte mondial marqué par le changement climatique.
Mais ils mettent surtout en évidence la force de la solidarité algérienne, l’efficacité des institutions et l’engagement de toute une société lorsqu’elle est confrontée à l’épreuve.
Plus que jamais, cette unité doit se prolonger dans une stratégie nationale durable, afin de mieux anticiper, prévenir et affronter les défis climatiques à venir.
RÉDACTION
