De nombreuses initiatives innovantes ont récemment été lancées sur les plateformes des réseaux sociaux pour commémorer les gloires de la Révolution de libération nationale à travers un contenu numérique distinctif utilisant les technologies modernes, y compris l’Intelligence artificielle (IA), afin de préserver la mémoire nationale et la transmettre aux jeunes générations.
D’après des experts du domaine, ces initiatives visent à valoriser les compétences en technologie moderne et les moyens de communication contemporains pour mettre en lumière les haltes de la Révolution de libération ainsi que les hauts faits des martyrs et des moudjahidine, à travers des méthodes numériques innovantes adaptées à l’ère actuelle, contribuant ainsi à renforcer l’appartenance nationale et à ancrer les valeurs de fidélité et de sacrifice.
Dans une déclaration à l’APS, l’expert en transformation numérique et en cybersécurité, Djalal Bouabdallah, a souligné que « le recours à l’intelligence artificielle pour faire connaître les héros de la Révolution sur les réseaux sociaux constitue une démarche singulière alliant mémoire nationale et technologie moderne ».
Selon lui, cette approche permet de produire un contenu interactif pour que les jeunes générations puissent connaître les sacrifices des martyrs de manière contemporaine et empreinte d’émotion.
Grâce à ces outils, ajoute l’expert, il est possible de reconstituer des événements historiques sous forme d’images et de séquences réalistes, ou encore de créer des archives numériques intelligentes pour une interaction directe avec des témoignages et documents historiques.
Il a, toutefois, insisté sur la nécessité de manier ces technologies avec prudence, dans le respect des symboles nationaux et en veillant à l’exactitude des informations historiques de façon à éviter toute déformation de la mémoire collective.
Pour l’expert, la fusion entre l’IA et la mémoire nationale peut transformer les occasions historiques en expériences éducatives et interactives, renforçant l’esprit de citoyenneté auprès des jeunes générations.
De son côté, le président de l’Association Machâal Echahid, Mohamed Abbad, a salué l’ensemble des initiatives portées par les jeunes en faveur de la mémoire nationale, considérant que tout effort pour faire connaître l’histoire glorieuse de l’Algérie et promouvoir la communication intergénérationnelle, demeure une « contribution positive à encourager ».
Il a relevé que suivre l’évolution technologique s’impose désormais comme une nécessité, tout en rappelant que la rigueur demeure « une condition essentielle » avant toute publication de contenus relatifs à la mémoire nationale, afin d’éviter erreurs et contrevérités.
Tout internaute naviguant sur les réseaux sociaux peut constater la prolifération de pages mettant en lumière des moudjahidine et des martyrs ayant laissé une empreinte indélébile dans le processus de la Révolution de libération, outre des publications documentant les biographies des martyrs, accompagnées d’images d’archives qui fusionnent le passé et le présent dans un style visuel captivant.
Ce contenu est alimenté par diverses conceptions numériques recourant de plus en plus aux techniques d’intelligence artificielle, permettant de redonner vie aux biographies des héros nationaux et de les mettre en valeur dans un format moderne et distinctif.
Des programmeurs et concepteurs algériens ont su exploiter ces technologies pour transformer d’anciennes photos d’archives en séquences colorées ou animées, redonnant vie aux visages des martyrs. Ainsi, voit-on, à titre d’exemple, le héros martyr Mostefa Ben Boulaïd s’adressant à la jeunesse d’aujourd’hui à travers un message du passé, tandis que l’héroïne Hassiba Ben Bouali, souriante, rappelle le rôle de la femme algérienne qui a tout sacrifié pour la patrie.
Parmi les pages les plus en vue dans ce domaine, la page « Tarikh wa Tourath » (Histoire et Patrimoine), suivie par des centaines de milliers d’abonnés. Elle propose des photos d’archives animées révélant les traits des martyrs de la Révolution de libération, accompagnées de voix enregistrées et de chants patriotiques authentiques ravivant l’esprit éternel de Novembre.
D’autres pages à caractère local retracent l’histoire des quartiers populaires, à l’image de « Akhbar El Houma » (Nouvelles du Quartier) qui documente les parcours militants des héros de ces quartiers et leur histoire de lutte.
Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre des efforts nationaux visant à graver les sacrifices des valeureux chouhada dans la conscience des jeunes générations, à travers des projets officiels et d’autres innovants portés par la jeunesse.
Parmi ces actions figure le lancement par le ministère de la Poste et des Télécommunications de la première édition du concours « Meilleur contenu numérique historique ». L’annonce des lauréats a révélé l’intérêt porté par les jeunes pour la mémoire nationale et leur attachement à l’exprimer, à travers leurs compétences en matière d’intelligence artificielle.
Dans ce cadre, le prix attribué au court métrage « Petit Omar… le messager de la Révolution », réalisé par Mohamed Ouali et Chamseddine Guellali, constitue une distinction méritée. Grâce à une mise en scène visuelle soutenue par l’IA, ce film a redonné vie à l’histoire du jeune héros qui portait les messages des moudjahidine en plein cœur de la capitale à l’apogée des batailles.
De son côté, le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), dans le cadre d’une approche participative avec plusieurs secteurs, dont le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, s’emploie à la mise en œuvre de l’initiative « Jeunes ambassadeurs de la mémoire », visant à mettre en exergue le rôle des jeunes Algériens dans la préservation de la mémoire nationale et le renforcement de leurs valeurs d’appartenance et de citoyenneté.
